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Chikage Ōgi

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Chikage Ōgi
おうぎ千景ちかげ
Illustration.
Chikage Ōgi en 2004.
Fonctions
Présidente de la Chambre des conseillers du Japon

(3 ans)
Prédécesseur Hiroyuki Kurata (ja)
Successeur Hidehisa Otsuji (en)
Ministre du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme

(2 ans, 8 mois et 16 jours)
Premier ministre Yoshirō Mori
Jun'ichirō Koizumi
Gouvernement Mori II
Koizumi I
Prédécesseur Création du poste
(elle même en tant que Ministre des Transports)
(elle même en tant que Ministre de la Construction)
Successeur Nobuteru Ishihara
Ministre des Transports

(1 mois et 1 jour)
Premier ministre Yoshirō Mori
Gouvernement Mori II
Prédécesseur Hajime Morita (ja)
Successeur Suppression du poste
(elle même en tant que Ministre du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme)
Ministre de la Construction

(6 mois et 2 jours)
Premier ministre Yoshirō Mori
Gouvernement Mori II
Prédécesseur Masaki Nayayama (ja)
Successeur Suppression du poste
(elle même en tant que Ministre du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme)
Conseillère du Japon

(13 ans, 10 mois et 10 jours)
Réélection 23 juillet 1995 (en)
29 juillet 2001 (en)
Circonscription Représentation proportionnelle nationale
Législature 16e, 17e, 18e, 19e et 20e

(12 ans et 12 jours)
Élection 10 juillet 1977 (en)
Réélection 26 juin 1983 (en)
Circonscription Représentation proportionnelle nationale
Législature 11e, 12e, 13e et 14e
Président du Nouveau Parti conservateur

(1 an et 5 mois)
Prédécesseur Parti créé
Successeur Takeshi Noda (en)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Kobe, préfecture de Hyōgo, Empire du Japon
Date de décès (à 89 ans)
Lieu de décès Tokyo, Drapeau du Japon Japon
Nature du décès Cancer de l'œsophage
Nationalité Japonaise
Parti politique PLD
Nouveau Parti conservateur
Parti libéral du Japon
Shinshintō
Shinseitō
Conjoint Sakata Tōjūrō IV
Diplômée de École de musique Takarazuka (en)
Profession Actrice

Chikage Ōgi (おうぎ 千景ちかげ, Ōgi Chikage?), de son vrai nom Hiroko Hayashi (はやし 寛子ひろこ, Hayashi Hiroko?), née le à Kobe et morte le à Tokyo, est une actrice et femme politique japonaise, représentant le Parti libéral-démocrate à la Chambre des conseillers du Japon. Pionnière de la politique japonaise, elle est notamment la première femme présidente de la Chambre des conseillers, la chambre haute du parlement japonais, la première actrice à rejoindre la Diète du Japon, ainsi que la première femme Ministre du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme, poste qu'elle inaugure en 2001 dans le Gouvernement Mori II. Elle est également la première femme à être décorée de l'Ordre des fleurs de Paulownia, plus haute distinction honorifique japonaise.

Jeunesse, études et carrière pré-électorale

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Ōgi en avril 1957, posant pour un magazine de cinéma japonais.

Ōgi naît le à Kobe, dans la préfecture de Hyōgo[1], sous le nom de Hiroko Hayashi[2]. Fille d'employé de banque, elle effectue ses études secondaires au lycée de Kobe, dont elle ressort diplômée en 1952[1],[3]. Diplômée de l'école de musique Takarazuka (en), elle intègre la revue Takarazuka en [2]. Elle interprète plusieurs rôles durant cette période, dans des spectacles de danse ou dans des films[4],[5], et elle remporte en 1956 le prix de la révélation féminine de la revue[6].

Elle prend sa retraite de la revue en 1957, et se marie à Kōtarō Hayashi, un acteur de kabuki connu plus tard sous le nom de Sakata Tōjūrō IV[2].

Ōgi reste au foyer pendant un an avant de retourner travailler comme actrice. Elle apparaît dans de nombreux films et séries dramatiques en tant qu'actrice, ainsi que dans des émissions de variétés en tant que présentatrice[7], comme Koi sugata kitsune goten en 1956 ou Profonds désirs des dieux en 1968[8]. Elle anime également un show populaire, Sanji no anata, de 1971 à 1977[2],[9]

Carrière électorale

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Entrée en politique et débuts au PLD

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À la demande du Premier Ministre Takeo Fukuda, qui désire voir plus de femmes en politique, Ōgi se présente aux élections à la Chambre des conseillers du Japon de 1977 (en), et est élue pour la première fois à la Chambre des conseillers en tant que membre du Parti libéral-démocrate[10]. Elle devient ainsi la première actrice issue du théâtre à accéder à la Chambre des conseillers[9],[11].

Ōgi est réélue lors des élections à la chambre des Conseillers du Japon de 1983 (en). Elle perd son poste en 1989, puis est de nouveau élue en 1993, suite à la démission d'un des membres de la liste proportionnelle[2].

Pionnière politique et présidente du nouveau Parti conservateur

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Le gouvernement Koizumi I, où Ōgi (au premier plan) est nommée ministre du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme.

L'année suivante, elle quitté le PLD et rejoint le Shinseitō (« Parti du renouveau »), qui fusionne au sein du Shinshintō (« Nouvelle frontière ») en [2]. Après l'éclatement de ce parti en , Ōgi rejoint le Parti libéral, créé par Ichirō Ozawa[2]. Elle se fait réélire le 23 juillet 1995 (en), lors des élections à la Chambre des conseillers de la même année, ainsi que le 29 juillet 2001 (en)[2].

En 2000, après la volonté d'Ozawa de quitter la coalition gouvernementale[12], Ōgi prend son indépendance et fonde le Parti conservateur, dont elle est la première présidente[2],[13]. Ce parti signe un accord gouvernemental avec le PLD, parti au pouvoir[14], et le Premier ministre Yoshirō Mori la nomme ministre de la Construction en juillet, puis ministère des Transports en décembre[9], avant que tous ces ministères fusionnent au sein du ministère du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme, suite à la réorganisation des ministères du gouvernement central[2]. Elle devient la première femme à occuper ce poste, que ce soit avant ou après la réorganisation[2].

L'échec du Parti conservateur aux élections de 2001 provoque un changement de direction. Ōgi est remplacée par Takeshi Noda (en) comme cheffe du parti, qui devient le nouveau Parti conservateur en [2].

Retour au PLD et présidence de la Chambre des conseillers

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Ōgi fait son retour au Parti libéral-démocrate en 2003[2]. Le , elle est nommée présidente de la Chambre des conseillers, une première pour une femme, notamment avec le soutien de Mikio Aoki, membre influent et président du groupe PLD de la Chambre des conseillers, surnommé à l'époque « parrain de la Chambre des conseillers »[15],[16]. À ce titre, elle représente le Japon lors de plusieurs visites officielles, notamment en , où elle effectue une visite officielle en Chine[17].

En , Ōgi annonce sa retraite de la vie politique, après trente ans de politique nationale et cinq mandats à la Chambre des conseillers[9]. Son mandat expire le [2]. Elle indique vouloir profiter de la fin de sa vie aux côtés de son mari et de ses enfants[9],[11].

Retraite et mort

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Après sa retraite politique, Ōgi reçoit en 2010 la distinction de l'ordre des fleurs de Paulownia, plus haute distinction honorifique japonaise, et devient la première femme de l'histoire du Japon à recevoir cette décoration[18]. Elle publie également ses mémoires en 2007[9],[19].

Ōgi effectue plusieurs apparitions publiques, notamment pour les cent ans de la revue Takarazuka en 2014[20]. La même année, elle est intronisée dans le « Temple de la Renommée » de la revue, constitué de 100 actrices ayant marqué l'histoire du théâtre[21].

Elle meurt dans un hôpital de Tokyo le , de complications d'un cancer de l'œsophage[9]. L'ancien Premier Ministre Jun'ichirō Koizumi prononce son éloge funèbre[22]. Plusieurs membres de la classe politique, comme Toshihiro Nikai et personnalités liées au monde du théâtre lui rendent hommage[22],[23].

Prises de position

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Comme la majorité des représentants de son parti, elle souhaite une révision de la Constitution antimilitariste du Japon[9].

Ōgi défend également les droits des femmes, et, selon ses dires, a redoublé d'efforts durant ses différentes mandants pour paver le chemin à de futures femmes à des postes haut placés, mais également pour ne pas décourager la nomination de femmes à des postes importants en cas d'échec de ses politiques[9].

Vie privée

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Ōgi, son mari Sakata Tōjūrō IV et le Premier Ministre Jun'ichirō Koizumi en 2005.

Ōgi épouse en 1958 l'acteur de kabuki Sakata Tōjūrō IV[4], rencontré sur un tournage[3], avec qui elle a deux fils, Tomotaro et Hirotaro, devenus des acteurs de kabuki comme leur père[2],[3].

Décorations

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Filmographie sélective

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Notes et références

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  1. a et b (ja) « 国土こくど交通こうつう大臣だいじん : おうぎ 千景ちかげ », sur Communiqué officiel du Cabinet du Premier Ministre (consulté le )
  2. a b c d e f g h i j k l m n et o (ja) « おうぎ千景ちかげさん死去しきょ 89さい食道しょくどう接合せつごうがん 初代しょだい国交こっこうしょう、04ねんには女性じょせいはつ参院さんいん議長ぎちょう », sur Sports Nippon,‎ (consulté le )
  3. a b et c (ja) « おうぎ千景ちかげさん死去しきょ鴈治郎がんじろうさん「最後さいごまで気丈きじょう」、扇雀せんじゃくさん「ははであったことを感謝かんしゃ », sur Sankei shinbun,‎ (consulté le )
  4. a et b (en) « Chikage Ogi, Former House of Councillors President, Dies », sur Yomiuri shinbun, (consulté le )
  5. (ja) « 宝塚歌劇たからづかかげきのスペシャリスト集団しゅうだん せんかがや », sur Nihon keizai shinbun,‎ (consulté le )
  6. Kobayashi 2014, p. 52-53
  7. (en) Jiji Press, « Chikage Ogi, Japan's first female Upper House head, dies at 89 », sur The Japan Times, (consulté le )
  8. (ja) « おうぎ千景ちかげ : 女優じょゆう政治せいじ », sur NHK (consulté le )
  9. a b c d e f g h et i (en) « OBITUARY | Chikage Oogi: An Unsurpassed Feat of Political Firsts », sur Sankei shinbun, (consulté le )
  10. (ja) « 山東さんとう昭子あきこ 女性じょせいはつ派閥はばつ領袖りょうしゅう経験けいけんしゃかた政界せいかいのリアル », sur Chūōkōron,‎ (consulté le )
  11. a et b (ja) « おうぎ千景ちかげもと参院さんいん議長ぎちょう死去しきょ 89さい », sur Sankei shinbun,‎ (consulté le )
  12. (ja) « おうぎ千景ちかげもと参院さんいん議長ぎちょう 写真しゃしん特集とくしゅう », sur Jiji Press (consulté le )
  13. (en) « Noda faction names party Conservative », sur The Japan Times, (consulté le )
  14. (ja) « おうぎ千景ちかげもと参院さんいん議長ぎちょう 写真しゃしん特集とくしゅう », sur Jiji Press (consulté le )
  15. (en) Eric Johnston, « Former LDP kingmaker Mikio Aoki dies at 89 », The Japan Times, (consulté le ).
  16. (ja) « 女性じょせいはつ参院さんいん議長ぎちょうおうぎ : 逆境ぎゃっきょう青木あおき威信いしんかけ主導しゅどう », sur Nihon keizai shinbun,‎ (consulté le )
  17. (en) Sun Luying, « The President of the House of Councilors, Chikage Oogi arrive », sur CCTV, (consulté le )
  18. (ja) « あき叙勲じょくん4173にん きりはなだい綬章じゅしょうおうぎもと参院さんいん議長ぎちょう », sur Nihon keizai shinbun,‎ (consulté le )
  19. (ja) « おうぎ千景ちかげ死去しきょ 「おんな駄目だめ」とわれぬよう… おおくの「はつ」で後輩こうはいみち », sur Sankei shinbun,‎ (consulté le )
  20. (ja) « 宝塚たからづかから国会こっかいへ 写真しゃしんかえおうぎ千景ちかげさん », sur Sankei shinbun,‎ (consulté le )
  21. (ja) « 宝塚たからづか八千草やちぐさかおる殿堂でんどう100にん発表はっぴょう », sur Nikkan Sports,‎ (consulté le )
  22. a et b (ja) « おうぎ千景ちかげさん葬儀そうぎ告別こくべつしき 小泉こいずみ純一郎じゅんいちろう弔辞ちょうじ片岡かたおか愛之助あいのすけ参列さんれつ 鴈治郎がんじろう偉大いだいひとであったと」 », sur Nikkan Sports,‎ (consulté le )
  23. (ja) « 自民じみんかいおうぎ追悼ついとう 「女性じょせいはつ参院さんいん議長ぎちょう国政こくせい活躍かつやく », sur Nihon keizai shinbun,‎ (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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