Domaine de Naegi
Le domaine de Naegi (
Histoire[modifier | modifier le code]
Le clan Tōyama contrôle cette portion du sud de la province de Mino (actuels districts de Kamo et d'Ena) depuis l'époque Kamakura. Toyama Tomotada et son fils Toyama Tomomasa jurent fidélité à Oda Nobunaga. Cependant, après la mort de ce dernier, leur territoire est envahi par le clan Mōri et est donné à Kawajiri Hidenaga. Les Toyama s'enfuient à Hamamatsu où ils demandent la protection de Tokugawa Ieyasu. Durant la bataille de Sekigahara, Kawajiri Hidenaga rejoint l'armée pro-Toyotomi de l'Ouest, commandée par Ishida Mitsunari, et meurt au combat. Ieyasu envoie alors Toyama Tomomasa reprendre les terres de sa famille. Après l'établissement du shogunat Tokugawa, il est confirmé comme daimyō du domaine de Naegi valant 10 500 koku. Tomomasa envoie des troupes participer au siège d'Osaka et meurt à Naegi en 1619.
Le domaine reste entre les mains du clan Toyama tout au long de son existence. Cependant, en tant que petit domaine ayant de lourdes dépenses, il s'endette rapidement sévèrement, une situation qui s'aggrave de génération en génération, malgré les efforts de cultiver de nouvelles terres de riz, d'augmenter les taxes, et l'émission de papier-monnaie à plusieurs occasions.
Le 12e daimyō, Toyama Tomoyoshi, sert comme wakadoshiyori à deux occasions durant le Bakumatsu et commande les forces du domaine durant la seconde expédition de Chōshū.
Au moment de la restauration de Meiji, le domaine a une dette de 143 000 ryō d'or et 15 900 ryō de papier. Le château de Naegi est démoli sur ordre du nouveau gouvernement de Meiji et son mobilier et sa charpente sont tous vendus pour rembourser cette dette. L'aide financière du gouvernement en guise de compensation pour l'abandon du domaine sert également à rembourser la dette, et beaucoup de samouraïs sont forcés d'abandonner leur statut social pour se reconvertir dans des métiers commerciaux. En , lors du l'abolition du système han, la dette s'est réduite à 52 600 ryō d'or et 5 000 ryō papier. Les anciennes terres du domaine sont absorbées dans la nouvelle préfecture de Gifu. Cependant, en raison du reste de la dette, tous les samouraïs restés dans le domaine voient leur statut réduit à celui de roturier et se voient également refuser toutes aides financières gouvernementales promises à leur classe sociale. Cela créé un grand mécontentement, et le conseiller d'État responsable, Aoyama Naomichi, fait face à plusieurs tentatives d'assassinat, dont la dernière a lieu en 1891.
Possessions à la fin de l'époque d'Edo[modifier | modifier le code]
Comme la plupart des domaines japonais, Naegi est composé de plusieurs territoires discontinus dont la valeur kokudaka est fondée sur une estimation périodique du potentiel agricole[1],[2].
- Province de Mino
- 34 villages dans le district de Kamo
- 13 villages dans le district d'Ina
Liste des daimyōs[modifier | modifier le code]
# | Nom | Règne | Titre de courtoisie | Rang de cour | Kokudaka |
---|---|---|---|---|---|
Clan Toyama (tozama) 1600-1871 | |||||
1 | Toyama Tomomasa ( |
1600-1620 | Aucun | Aucun | 10 500 koku |
2 | Toyama Tomohide ( |
1620-1642 | Gyōbu-no-shō ( |
Inconnu | 10 500 koku |
3 | Toyama Tomosada ( |
1642-1675 | Shinano-no-kami ( |
5e inférieur ( |
10 500 koku |
4 | Toyama Tomomasa ( |
1675-1712 | Izumi-no-kami ( |
5e inférieur ( |
10 500 koku |
5 | Toyama Tomoyoshi ( |
1712-1722 | Iyo-no-kami ( |
5e inférieur ( |
10 500 koku |
6 | Toyama Tomomasa ( |
1722-1732 | Buzen-no-kami ( |
5e inférieur ( |
10 500 koku |
7 | Toyama Tomonaka ( |
1732-1740 | Izumi-no-kami ( |
5e inférieur ( |
10 500 →10 000 koku |
8 | Toyama Tomoakira ( |
1740-1753 | Tango-no-kami ( |
5e inférieur ( |
10 000 koku |
9 | Toyama Tomokiyo ( |
1753-1777 | Dewa-no-kami ( |
4e inférieur ( |
10 000 koku |
10 | Toyama Tomoyori ( |
1777-1792 | Omi-no-kami ( |
5e inférieur ( |
10 000 koku |
11 | Toyama Tomoisa ( |
1792-1838 | Mino-no-kami ( |
5e inférieur ( |
10 000 koku |
12 | Toyama Tomoyoshi ( |
1839-1871 | Mino-no-kami ( |
5e inférieur ( |
21 000 koku |
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Naegi Domain » (voir la liste des auteurs).
- Jeffrey Mass et William B. Hauser, The Bakufu in Japanese History, (lire en ligne), p. 150.
- George Elison et L. Smith Bardwell, Warlords, Artists, & Commoners: Japan in the Sixteenth Century, (lire en ligne), p. 18.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Article connexe[modifier | modifier le code]
Lien externe[modifier | modifier le code]
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