HMS B8
HMS B8 | |
Le HMS B10, sister-ship du B8, dans le Solent, entre 1906 et 1912 | |
Type | Sous-marin |
---|---|
Classe | classe B |
Fonction | militaire |
Histoire | |
A servi dans | Royal Navy |
Commanditaire | Royal Navy |
Constructeur | Vickers |
Chantier naval | Barrow-in-Furness Royaume-Uni |
Fabrication | acier |
Commandé | Programme naval 1904-1905 |
Lancement | |
Statut | vendu pour la ferraille en 1919 |
Équipage | |
Équipage | 15 |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 43.43 m |
Maître-bau | 4.14 m |
Tirant d'eau | 4.14 m |
Déplacement | 287 tonnes en surface 316 t en plongée |
Propulsion | 1 moteur à essence 1 moteur électrique |
Puissance | essence : 600 ch électrique : 180 ch |
Vitesse | 13 nœuds en surface 7 nœuds en plongée |
Profondeur | 30 m |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 2 tubes lance-torpilles de 457 mm (4 torpilles) |
Rayon d'action | 1300 nautiques à 9 nœuds en surface |
modifier |
Le HMS B8[Note 1] est l’un des onze sous-marins britanniques de classe B construits pour la Royal Navy au cours de la première décennie du XXe siècle. Terminé en 1906, il a d’abord été affecté à la Home Fleet, avant d’être transféré en mer Méditerranée six ans plus tard. Après le début de la Première Guerre mondiale en 1914, le HMS B8 a joué un rôle mineur dans la campagne des Dardanelles. Il a été transféré en mer Adriatique en 1916 pour soutenir les forces italiennes contre la marine austro-hongroise. Il a été converti en patrouilleur en 1917 et a été vendu à la ferraille en 1919.
Conception
[modifier | modifier le code]La classe B était une version agrandie et améliorée de la classe A qui la précédait. Ces sous-marins avaient une longueur totale de 43,4 m, un maître-bau de 3,8 m et un tirant d'eau moyen de 3,4 m. Ils avaient un déplacement de 292 tonnes en surface et 321 tonnes immersion. Les sous-marins de la classe B avaient un équipage de deux officiers et treize matelots[1].
Pour la navigation en surface, les navires étaient propulsés par un unique moteur à essence Vickers à 16 cylindres de 600 chevaux-vapeur (447 kW) qui entraînait un unique arbre d'hélice. Lorsqu’ils étaient en immersion, l’hélice était entraînée par un moteur électrique de 180 chevaux (134 kW). Ils pouvaient atteindre 12 nœuds (22 km/h) en surface et 6,5 nœuds (12 km/h) sous l’eau[1]. En surface, la classe B avait un rayon d'action de 1 000 milles marins (1 900 km) à 8,7 nœuds (16,1 km/h)[2].
Ces navires étaient armés de deux tubes lance-torpilles de 18 pouces (450 mm) à l’avant. Ils pouvaient transporter une paire de torpilles de rechange, mais en général, ils ne le faisaient pas, car en compensation ils devaient abandonner un poids équivalent de carburant[3].
Engagements
[modifier | modifier le code]Commandé dans le cadre du Programme naval 1904-1905, le HMS B8 a été construit par Vickers à son chantier naval de Barrow-in-Furness. Il fut lancé le et achevé le , au coût de 47000 livres sterling. Les sous-marins de classe B ont d’abord été affectés à la troisième division de la Home Fleet, basée à Portsmouth et à Devonport, et ont été chargés de la défense côtière et de la défense du pas de Calais en temps de guerre. En 1912, le HMS B8, le HMS B6 et le HMS B7 ont été transférés à Malte[4].
Après le début de la Première Guerre mondiale et la poursuite infructueuse des navires allemands Goeben et Breslau en , les sous-marins de classe B ont été transférés dans la région des Dardanelles à la mi-septembre pour empêcher toute tentative d’évasion des navires allemands. Après l’arrivée des sous-marins de classe E plus grands et plus modernes au début de 1915, les navires de classe B ont commencé à revenir à Malte. Après l’entrée du royaume d'Italie dans le camp des Alliés en , les sous-marins de classe B de la Méditerranée furent transférés à Venise pour renforcer les forces italiennes dans le nord de l’Adriatique[5]. Les HMS B8, B7 et B9 ont été les premiers à arriver à Venise le , bien que B8 ait été immédiatement envoyé au chantier naval pour réparer les dommages subis lors de la collision avec le remorqueur italien Luni. Le B8 a été le premier sous-marin britannique de l’Adriatique à apercevoir un navire de guerre ennemi lorsqu’il a repéré un destroyer austro-hongrois au large des côtes de l’Istrie le , bien qu’il n’ait pas pu l’attaquer. Les cinq sous-marins britanniques effectuent 13 patrouilles au large des côtes austro-hongroises avant la fin de 1915, gênés par le mauvais temps et les mines dérivantes, suivies de 13 autres patrouilles au cours des deux premiers mois de 1916[6].
Le B8 a signalé avoir repéré un périscope et avoir été raté par une torpille alors qu’il commençait une patrouille le . Les recherches effectuées après-guerre ont révélé qu’aucun sous-marin ennemi n’était dans la zone où l’incident s’est produit. Le , le navire était remis en état à Venise. Après son achèvement début mai, le bateau a commencé sa première patrouille du mois le 23. Il a été attaqué par le sous-marin austro-hongrois U-11. La torpille tirée par ce dernier a manqué le B8, qui a plongé en repérant le périscope du U-11.
Le , le B8 a été légèrement endommagé lorsqu’une bombe a touché et coulé son sister-ship B10 à l’amarre. Remplacés par des sous-marins de classe H plus modernes, les sous-marins de classe B sont retournés à Malte le pour être convertis en patrouilleurs de surface, armés d’un canon de 12 livres (76 mm). Renommé S8 en , le navire est affecté à la patrouille sur le barrage d'Otrante destiné à empêcher la marine austro-hongroise de sortir de l’Adriatique, bien qu’il se révèle très peu fiable une fois en service. Le navire est vendu aux enchères à Malte pour la ferraille en 1919[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « HMS B8 » (voir la liste des auteurs).
Notes
[modifier | modifier le code]- Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin
Références
[modifier | modifier le code]- Gardiner & Gray, p. 87
- Akermann, p. 123
- Harrison, chapitre 27
- Akermann, pp. 123–125
- Wilson, pp. 75–77
- Kemp & Jung, pp. 14–15, 18
- Akkerman, p. 125 ; Kemp & Jung, pp. 18–19, 22, 25 ; Wilson, p. 79
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Paul Akermann, Encyclopaedia of British Submarines 1901–1955, Penzance, Cornwall, Periscope Publishing, , reprint of the 1989 éd. (ISBN 1-904381-05-7)
- (en) Robert Gardiner (dir.) et Gray (dir.), Conway's All the World's Fighting Ships: 1906–1921, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 0-85177-245-5)
- (en) A. N. Harrison, « The Development of HM Submarines From Holland No. 1 (1901) to Porpoise (1930) (BR3043) », sur Submariners Association: Barrow in Furness Branch, United Kingdom Ministry of Defence, (consulté le )
- (en) Paul Kemp et Peter Jung, « Five Broken Down B Boats: British Submarine Operations in the Northern Adriatic 1915–1917 », Warship International, vol. XXVI, no 1, , p. 10–29 (ISSN 0043-0374)
- (en) Michael Wilson, « The British 'B' Class Submarine », dans Roberts, John, Warship Volume V, Londres, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-244-7), p. 38–44, 74–79