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Lokakshema

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Lokakshema (IAST: Lokakṣema), terme sanskrit signifiant « prospérité du monde », Zhī Lóujiāchèn (ささえ婁迦讖) ou Zhī Chèn (ささえ讖) en chinois, est le nom d'un traducteur pionnier connu pour ses travaux sur les textes du bouddhisme mahāyāna retranscrit du sanskrit, entre autres, en chinois[1].

Né au Gandhara probablement au milieu du IIe siècle, il venait de l’Empire kouchan et appartenait à l’ethnie Yuezhi (つきささえ) comme l’indique le Zhi (ささえ) de son nom en chinois. Il arrive vers 167 à Luoyang[2] et réalise de nombreuses traductions entre 178 et 189. Parmi ses cotraducteurs se trouve Zhu Shuofo (竺朔ほとけ).

L’empereur kouchan Kanishka avait organisé au début du IIe siècle le quatrième concile bouddhique, appelé ultérieurement « concile des moines hérétiques » par le courant theravāda car les Kouchans semblent avoir favorisé le mahāyāna. De nombreux textes en prakrit ou en langues locales y avaient été retranscrits en sanscrit.

Au IIe siècle, plusieurs centaines de Yuezhi deviennent chinois[3] et participent à la propagation du bouddhisme, leur religion. Zhi Chen en compte parmi ses disciples : Zhi Yao (ささえ曜), traducteur du Cheng ju guangming jing (なり光明こうみょうけい), Zhi Liang (ささえあきら) et selon certains Zhi Qian (ささえけん)[4].

Traductions

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Il n’existe aucune liste officielle de ses traductions. Effectuées à une époque où le bouddhisme est encore peu familier aux Chinois, elles restent proches du texte d'origine aussi bien pour la structure que pour la transcription des termes sanscrits. Le vocabulaire taoïste y est utilisé pour traduire plusieurs notions. Les deux textes qui auront le plus d’influence, traduits en 179, sont :

  • Le Soutra de la Pratique de la Voie de la Prajñāpāramitā (Daoxing bore jing 般若はんにゃ道行みちゆき经), texte prajnaparamita en 10 fascicules ; dans la première moitié du IIIe siècle, Zhu Shixing (しゅぎょう) fera quatre voyages pour compléter cet ensemble important.
  • Le Pratyutpanna samadhi sūtra (Bozhou sanmei jing 般舟さん昧经) en 2 fascicules à l’origine, 3 de nos jours ; il appartient à l’ensemble Ratnakuta-sutra et contient les premières mentions d’Amitābha, Bouddha de la Terre Pure.

Parmi les autres traductions :

  • Shurangama (Shoulengyan jing くび楞严经) en 2 fascicules, traduit en 185, qui ne s’est pas conservé ; la traduction actuelle date du VIIIe siècle.
  • Asheshi wang jing (おもね闍世おう经, 2 fasc.), Wenshu jing (问署经, 1fasc.), Neizang baibao jing (内藏ないぞうひゃくたから经, 2 fasc) ; Manjusri, dont le culte se développera durant les dynasties du Nord et du Sud, y occupe une place importante.
  • Ratnakuta-sutra ou Baoji jing (たから积经) - ou Yiri moni baojing (のこあまたからけい) - 1 fasc. et Achu foguo jing (おもね閦佛こく经, 1 fasc.), l’un des premiers textes introduisant le Bouddha Akshobhya en Chine.
  • Dousha jing (かぶとすな经, 1 fasc), premier texte en Chine de l’ensemble Avatamsaka.
  • Fangdengbu gupin yue yiri shuo bore jing (ほうひとしいにしえひん曰遗说般わか经, 1 fasc.), Hu bonihuan jing (えびす般泥洹经1 fasc.), Boben jing (孛本经, 2 fasc.), perdus ; Za piyu jing (ざつ譬喩ひゆけい), Wuliang qingjing pingdeng jue jing (無量むりょう淸淨せいじょう平等びょうどうさとしけい), Foshuo dunzhentuoluo suowen rulai sanmei jing (佛說ぶっせつ伅真陀羅しょとい如來にょらい三昧ざんまいけい).

Notes et références

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  1. (en) The Princeton dictionary of buddhism par Robert E. Buswell Jr et Donald S. Lopez Jr aux éditions Princeton University Press, (ISBN 0691157863), page 480
  2. Hirakawa le fait arriver en Chine dès 150
  3. La Transmission du Tripitaka (Chu sanzang jiji 三藏さんぞう记集) chap.13 "Biographie de Zhi Chen" (Zhichen zhuan ささえ谶传)
  4. Lokaksema par Lǚ Chéng (吕澂)

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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