(Translated by https://www.hiragana.jp/)
Relations entre l'Allemagne et l'Ukraine — Wikipédia Aller au contenu

Relations entre l'Allemagne et l'Ukraine

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Relations Allemagne–Ukraine
Drapeau de l'Allemagne
Drapeau de l'Ukraine
Allemagne et Ukraine
Allemagne Ukraine
Ambassades
Ambassade d'Allemagne en Ukraine
  Ambassadeur Anka Feldhusen
  Adresse 25, rue Khmelnytskoho
01901 Kiev
  Site web https://germany.mfa.gov.ua/
Ambassade d'Ukraine en Allemagne
  Ambassadeur Andrij Melnyk
  Adresse 26, rue Albrecht
10117 Berlin
  Site web https://kiew.diplo.de/

Les relations entre l'Allemagne et l'Ukraine sont des relations internationales s'exerçant entre deux États d'Europe, la République fédérale d'Allemagne et l'Ukraine. Les relations diplomatiques entre l'Ukraine et l'Allemagne ont été établies à l'origine en 1918 entre la République populaire ukrainienne et l'Empire allemand, mais ont été interrompues peu de temps après en raison de l'occupation de l'Ukraine par l'Armée rouge. Les relations actuelles ont repris en 1989 au niveau du consulat et en 1992 en tant que mission diplomatique à part entière.

La chancelière allemande Angela Merkel (au centre) avec le président ukrainien Petro Porochenko (à gauche), le 7 février 2015. Le vice-président américain Joe Biden est à droite.

Ukraine pré-soviétique

[modifier | modifier le code]

Au lendemain du traité de Brest-Litovsk entre les Empires centraux et l'Ukraine, en , les troupes allemandes et austro-hongroises fournissent une assistance militaire à l'Ukraine face à la Russie soviétique lors de l'opération Faustschlag. Celle-ci est alors forcée de signer le traité de Brest-Litovsk le .

À la suite de cela, un coup d'État orchestré par Pavlo Skoropadsky contre la Rada centrale et la République populaire ukrainienne les remplace par l'État ukrainien. L'administration militaire allemande aurait alors joué un rôle déterminant dans l'organisation du coup d'État.

Le premier ambassadeur allemand en Ukraine fut Alfons Mumm von Schwarzenstein. Son homologue ukrainien fut Oleksandr Sevriuk avant qu'il ne soit remplacé par Teodor Shteingel.

Seconde Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

Durant l'occupation allemande (1941–1944), l'Ukraine sera partagée entre le Gouvernement général et le Reichskommissariat Ukraine. Les forces de l'Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) se battront contre les Allemands mais participeront aussi à une collaboration contre l'ennemi commun soviétique.

À partir de 1944, les dirigeants survivants de l'Organisation des nationalistes ukrainiens (branche mère de l'UPA) se réfugieront en Allemagne occupée, plus particulièrement en zone américaine.

Ukraine soviétique

[modifier | modifier le code]

La République socialiste soviétique d'Ukraine, n'étant pas un État indépendant, n'a aucune relation diplomatique avec l'Allemagne avant 1989 (consulat). Cependant, le à Munich, Stepan Bandera, un des chefs de l'Organisation des nationalistes ukrainiens qui lutte contre les Soviétiques, est assassiné par les services secrets soviétiques[1].

Après 1991

[modifier | modifier le code]

À la suite du projet du premier gazoduc Nord Stream, l'Ukraine perd de l'importance sur les échanges de gaz entre le Russie et l'Europe (dont l'Allemagne). Elle ne pourra plus faire pression sur le gaz pour obtenir ce qu'elle veut[2].

En 2014, à la suite du début de la crise ukrainienne, l'Allemagne fait partie des deux médiateurs (l'autre étant la France) entre la Russie et l'Ukraine dans les rencontres diplomatiques appelées « formats Normandie ». Elle jouera un rôle essentiel pour éviter l'escalade militaire entre les deux pays voisin[3].

La politique de l'Ostpolitik a été considérablement ébranlée après 2014 lorsque la Russie a menacé l'Ukraine, s'est emparée de la Crimée et a parrainé des combats dans l'est de l'Ukraine. Berlin a dénoncé les actions de Moscou comme une violation du droit international et a joué un rôle de premier plan dans la formulation des sanctions de l'UE. Cependant, l'Allemagne dépend fortement des approvisionnements énergétiques russes via le gazoduc Nord Stream, elle a donc procédé avec prudence et s'oppose aux efforts américains pour annuler Nord Stream[4].

En 2018, l'Ukraine remet en cause le projet de gazoduc Nord Stream 2. Elle soutient que c'est un projet politique contre elle et non pas un projet économique[5].

À la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, la chancellerie a accepté de livrer des armes à l'Ukraine. Elle a aussi fait fermer des banques russes et commencer la remilitarisation de son armée[6].

En , le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, annonce un nouveau programme d'aide à l'armement de l'Ukraine, à hauteur de 500 millions d'euros, lors de sa troisième visite dans le pays depuis l'invasion russe de 2022[7].

Villes contenant des missions diplomatiques

[modifier | modifier le code]

En Ukraine[8] :

En Allemagne[10] :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Le chef nationaliste ukrainien Bandera a succombé à un empoisonnement », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. « Nord Stream, l'autoroute du gaz entre Russie et Europe, inauguré en grande pompe », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Igor Delanoë, « L'Ukraine entre guerre et paix », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  4. (en) Marco Siddi, « German Foreign Policy towards Russia in the Aftermath of the Ukraine Crisis: A New Ostpolitik ? », Europe-Asia Studies, vol. 68, no 4,‎ , p. 665–677 (ISSN 0966-8136 et 1465-3427, DOI 10.1080/09668136.2016.1173879, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  5. (en) « Germany and Russia gas links: Trump is not only one to ask questions », sur the Guardian, (consulté le )
  6. « Avec la guerre en Ukraine, l’Allemagne brise ses tabous », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) « Germany pledges €500 million in arms support for Ukraine », sur dw.com (consulté le )
  8. « UKRAINE AMBASSADES ET CONSULATS », sur EmbassyPages.com (consulté le )
  9. (uk) « Генеральне консульство Федеративної Республіки Німеччина в Донецьку/офіс Дніпро »
  10. « ALLEMAGNE AMBASSADES ET CONSULATS », sur EmbassyPages.com (consulté le )