Saichō
Naissance | |
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Décès | (à 54 ans) |
École/tradition | Tendai |
Maîtres |
Gyōhyō ( |
Célèbre pour | Fondateur du bouddhisme Tendai |
Œuvres principales | Shōgon Jikkyō (817), Sange Gakushō Shiki (818-819), Shugo Kokkai Shō (818), Kenkairon (820) |
Saichō (
Biographie
[modifier | modifier le code]Né Mitsu no Obito Hirono (
L'historien François Macé se demande où Saichô aurait pu prendre contact avec le « pré-Tendaï » japonais: « On croit qu'il avait tout au moins lu des passages du Court traité de méditation assise sur la culture de l'apaisement et de l'examen mental, plus couramment connu sous le nom de Court traité sur l'apaisement et de l'examen mental, ainsi que du Grand traité sur l'apaisement et de l'examen mental, rédigés par le patriarche chinois du Tendaï, Zhiyi (538-597) » [1].
Voyage en Chine
[modifier | modifier le code]Après s'être établi au temple de Takaosan-ji, Saichô se rend huit mois en Chine, accompagné de son disciple Gishin (
Après cette rencontre et de retour au Japon, Saichô encouragera ses principaux disciples à étudier sous la direction de Kukai, maître du bouddhisme ésotérique Shingon. Les deux hommes seront proches un certain temps, et Saicho recevra de Kukai les initiations (Abisheka-Kanjo) du mandala de la matrice, et celle du vajra. Plus tard, leurs routes divergeront. Par la suite, des disciples proches comme Ennin, et d'autres comme Enchin, ramèneront de Chine les enseignements tantriques (vajrayana) et les intégreront sous le nom de Taïmitsu dans le corpus d'enseignements du Tendai.
Fondation du Tendai au Japon
[modifier | modifier le code]À son retour, Saichô installe son école dans le monastère Enryaku-ji sur le mont Hiei (Hieizan), au nord-est de la capitale Heian, dans le but de protéger celle-ci des fantômes et autres calamités qui viennent traditionnellement de cette[Laquelle ?] « direction démoniaque ». Mais il a aussi le dessein de former un nouveau clergé, loin de l'agitation de l'ancienne capitale Nara. Il attire sur lui l'attention de la cour afin de pouvoir créer une nouvelle estrade d'ordination indépendante de celle du Tôdai-ji. Il formule de nouvelles règles disciplinaires qu'il qualifie de « parfaites et soudaines », accompagnées d'une doctrine propre à contrer celles de Nara, en particulier les écoles Sanron, Hossô et Kegon.
Dans le premier mois de 806, l'école Tendai-Hokke-shū (
Sept jours après sa mort, Saicho reçoit le titre de Dengyō Daishi (
Apports de Saichô au bouddhisme japonais
[modifier | modifier le code]Ce qui marque le passage de Saichô dans l'histoire du bouddhisme japonais, c'est sa lutte pour l'édification d'une estrade indépendante d'ordination selon les règles du Mahayana sur le mont Hiei. La première plate-forme d'ordination avait été construite au Todaî-ji cinquante ans plus tôt sous l'impulsion du moine chinois Jianzhen. Cela avait suscité une vive opposition de la part des six écoles de Nara, jusque-là seules habilitées par l'empereur à ordonner des prêtres selon les règles du Hinayana.
En butte à l'opposition des écoles de Nara, Saichô compose le Kenkaïron (
Le projet de Saichô équivaut donc à diversifier le système d'ordination et à permettre la pluralité des cultes bouddhiques au Japon. La reconnaissance des ordinations privées, qui avaient été interdites par l'empereur Shômu (Nihon Ryôki), n'est dès lors plus très loin. C'est là un grand tournant que prend le bouddhisme japonais vers la diversité et vers l'ouverture de nouvelles écoles.
Notes
[modifier | modifier le code]- Le clan Mitsu était réputé descendre d'un noble chinois apparenté à Xiandi, dernier empereur des Han postérieurs, arrivé au Japon sous le règne de l'empereur Ôjin.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Saichō » (voir la liste des auteurs).
- Hartmut O. Rotermund, Religions, croyances et traditions populaires du Japon, Paris, Maisonneuve et Larose, , 540 p. (ISBN 2-7068-1432-2)
- (en) Ryuichi Abe, « Saicho and Kukai : A Conflict of Interpretations », Japanese Journal of Religious Studies, , p. 103-137 (lire en ligne, consulté le )
- Maka Shikan
摩 訶止觀 (Grand arrêt et examen ou Grande concentration et intuition, (Mohe zhiguan) (Kenkairon génie, DZ 1, p. 294 -96)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Traductions
[modifier | modifier le code]- (en) The Essentials of the Eight Traditions AND The Candle of the Latter Dharma (trad. par Leo M. Pruden & Robert Rhodes), Hawaii Distributed Titles, coll. « BDK English Tripitaka Series », , 190 p. (ISBN 978-0-962-56187-0)
- (en) Robert F. Rhodes (commentaire et traduction), « Saichō's "Mappō Tōmyōki": The Candle of the Latter Dharma », The Eastern Buddhist,, vol. 13, no 1, , p. 79-103 (lire en ligne)
Études
[modifier | modifier le code]- Hartmut O. Rotermund (Dir.), Religions, croyances et traditions populaires du Japon, Paris, Maisonneuve & Larose, (1re éd. 1988), 540 p. (ISBN 978-8-706-81432-9, présentation en ligne)
- Jean-Noël Robert, Les doctrines de l'école japonaise Tendai au début du ixe siècle. Gishin et le Hokke-shû gi shû, Paris, Maisonneuve & Larose, , XIV + 455 (ISBN 2-706-81018-1)
- (en) Paul Groner, Saicho : The Establishment of the Japanese Tendai School, Hawaii,, University of Hawaii Press, , 360 p. (ISBN 978--0824-82371-9)
- (en) Ryuichi Abe, « Saichō and Kūkai: A conflict of interpretations », Japanese Journal of Religious Studies, vol. 22, nos 1-2, , p. 103-137 (lire en ligne)