pleutre

Français

Étymologie

(1750) Probablement du néerlandais pleute (« chose sans valeur, chiffon ; vaurien ») ; attesté dans les parlers du Nord et du Nord-Est au sens de « lâche, incapable ».

Nom commun

Singulier	Pluriel
pleutre	pleutres
\pløtʁ\

pleutre \pløtʁ\ masculin et féminin identiques

Personne vile et lâche.
- Ce pleutre n’a rien fait pour défendre son honneur.
- Je vais aller à l’hôtel de la rue Dauphine, où ce pleutre voulait m’envoyer assassiner le noble duc… — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » n^o 31, 1907)
Personne sans caractère, sans courage, sans dignité.
- Sa conduite en cette affaire a été celle d’un pleutre.
- Sa femme trouva beau de pétrir cette pâte à sa guise et de la faire lever; elle jura que de ce pleutre elle ferait quelque chose. — (Victor Cherbuliez, L’Aventure de Ladislas Bolski, 1869)
- Dans la froidure de l’eau salée, Ce qu’on devient pleutre à vieillir, Souviens toi, Nous on s’était juré, Souviens toi, Nous on s’était juré, Qu’on resterait deux hirondelles indociles, Annonçant les printemps à plein temps sur une île — (Chanson Les Indociles, Album Acardie, Archimède)
- Elle a filé au son des premières sirènes, la pleutre. — (Christophe Doncker, Marques Bleues, Banlieue Est Éditions → lire en ligne)
- Nous devrions être en guerre au lieu de chercher cette déserteuse, cette pleutre ! — (Jérémy Bouquin, Heureux qui comme Alyce – A vu cent paysages, Évidence Éditions → lire en ligne)

Synonymes

→ voir peureux (1)

Adjectif

Singulier	Pluriel
pleutre	pleutres
\pløtʁ\

pleutre \pløtʁ\ masculin et féminin identiques

Peureux, lâche.
- Semblable à beaucoup de ces entrepreneurs dopés à l’hyper-croissance, Cyborg génère par atavisme, mimétisme cupide, conviction idiote ou crainte pleutre, un comportement déviant auprès de ses plus proches cadres. — (Jean Bouvier, Manager, et après ?, page 252)
- Honte à vous, les libraires ! Honte à vous de vous être écrasés ainsi ! Honte à vous d’avoir été aussi pleutres ! — (Sophie Durocher, Honte aux censuridiots !, Le Journal de Québec, 30 novembre 2020)