Tumeur du cerveau : quels signes d'alerte ?
La gravité des symptômes n'est pas forcément corrélée à celle de la tumeur qui doit être diagnostiquée par IRM et biopsies.
Passer la publicitéBénignes ou malignes, les tumeurs du cerveau se manifestent par des symptômes assez similaires, le plus constant étant le mal de tête. «Quand une tumeur se développe dans le cerveau et que s'y ajoute un œdème, cela prend de la place dans cette boîte rigide qu'est le crâne», explique le Pr David Khayat, chef du service d'oncologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Il en résulte une hypertension intracrânienne qui provoque des céphalées mal calmées par les médicaments habituels (aspirine, paracétamol ou traitements de la migraine). Assortie de nausées et vomissements, cette douleur, souvent plus intense en position allongée, augmente de jour en jour et ne cède éventuellement qu'avec la cortisone qui réduit l'œdème.
Les autres symptômes sont neurologiques et varient avec la localisation de la tumeur dans le cerveau. Selon la zone affectée, le malade présente des vertiges ; des faiblesses et des difficultés motrices (soulever un bras, marcher, parler…) ; des pertes de mémoire ; une amputation du champ visuel; et presque toujours des convulsions qui évoquent des crises d'épilepsie.
Ces signes apparaissent plus ou moins brutalement, et c'est très souvent l'entourage qui s'alarme en s'apercevant que quelque chose ne va pas: la personne ne parvient pas à porter sa fourchette à la bouche, ni à formuler ses phrases...
Chirurgie
Pour autant, l'intensité des signes neurologiques ne permet pas de prédire la gravité de la tumeur. Ainsi, le neurinome de l'acoustique, qui provoque une surdité, reste une tumeur bénigne du nerf auditif. Seule l'IRM puis la biopsie de tissus lésés permettent de diagnostiquer la malignité de la tumeur cérébrale. Et, notamment, de poser le diagnostic d'un glioblastome, qui est à la fois le plus fréquent des cancers du cerveau (même s'il reste rare) et aussi le plus agressif. Quand des tumeurs localisées et bénignes, comme les méningiomes, sont découvertes de façon fortuite, on peut se contenter de les surveiller tant qu'elles ne provoquent aucune gêne.
Mais quand une tumeur au cerveau s'étend ou provoque des troubles neurologiques, le traitement de référence reste la chirurgie. «Des nouvelles techniques expérimentales de chirurgie sur malade éveillé permettent de contrôler en cours d'opération à quelles fonctions correspondent les zones cérébrales que l'on souhaite retirer, explique le Pr Khayat. Ce qui permet d'aller encore plus loin pour se débarrasser de la tumeur, jusqu'à retirer 20 % du cerveau en limitant au maximum les atteintes aux fonctions cérébrales.»
Encore beaucoup de progrès à faire
La radiothérapie vient généralement en complément de la chirurgie et, là aussi, se développent des approches prometteuses avec la radiothérapie stéréotaxique. Elle permet d'augmenter l'irradiation des zones malades, en minimisant les atteintes sur les tissus sains qui les entourent. Enfin, une chimiothérapie peut aussi être décidée en complément de la chirurgie et de la radiothérapie. D'ici un à deux ans, sont attendues de nouvelles molécules. Elles pourraient se montrer plus performantes en bloquant l'angiogénèse, autrement dit la formation du mini-réseau veineux qui permet à la tumeur de s'alimenter en oxygène et en glucose.
Les médicaments permettraient alors d'empêcher les zones tumorales de s'étendre en les asphyxiant. Mais en dépit de ces progrès et perspectives, «il ne faut pas rêver, avertit le Pr Khayat. Le pronostic du glioblastome reste sombre: il reste fatal en une à deux années. Alors que tant d'autres progrès ont été faits pour combattre les cancers du sein ou de la prostate, cette tumeur maligne du cerveau tient en échec la cancérologie mondiale depuis trente ans.»
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Alain PRIVAT
le
Le "gamma knive" est un outil d'une grande précision et d'une remarquable efficacité entre les mains de neurochirurgiens expérimentés.....
pizdets
le
Les signes d'alerte :
-tremblements incontrôlables de la main gauche.
-coups de menton à répétition
-récurrence des termes suivants dans le discours quotidien sans que l'auteur ne s'en rende compte : "inacceptable,insupportable,intolérable"