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Santé : les dépistages d'IST sans ordonnance remboursés à partir du 1er septembre

Le patient souhaitant bénéficier du dépistage devra remplir un auto-questionnaire destiné à déterminer les IST qui le concernent ainsi que les modalités de réalisation de ces dépistages.
Le patient souhaitant bénéficier du dépistage devra remplir un auto-questionnaire destiné à déterminer les IST qui le concernent ainsi que les modalités de réalisation de ces dépistages.  M+Isolation+Photo / stock.adobe.com

Le nouveau protocole «mon test IST» du ministère de la Santé intervient dans un contexte de hausse des infections sexuellement transmissibles, et a pour but de faciliter l'accès au dépistage.

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Pour le ministère chargé de la Santé et de la Prévention, il était important d'agir. «Dans un contexte de hausse des infections sexuellement transmissibles (IST) observée entre 2021 et 2023, les efforts en matière de dépistage doivent être poursuivis et intensifiés dans l'objectif d'améliorer la prévention de ces IST», peut-on lire en introduction du communiqué qui annonce plusieurs mesures.

À ce titre, à partir du 1er septembre 2024, les dépistages des infections sexuellement transmissibles réalisés à la demande du patient sans ordonnance seront pris en charge par l'assurance maladie. Les remboursements seront de 100% pour les moins de 26 ans, et de 60% pour le reste de la population (avec couverture du ticket modérateur par les complémentaires santé responsables). La mesure s'appuie sur les recommandations en vigueur de la Haute Autorité de Santé (HAS).

«Mon test IST» est une initiative issue de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2023, annoncée en septembre 2022 et qui sera déployée «dans tous les laboratoires de biologie médicale, qu'ils soient de ville ou hospitaliers». Le ministère de la Santé rappelle que la disposition vient «compléter les dispositifs existants», tels que les dépistages sur prescription médicale et les dépistages gratuits dans les centres d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD).

Quatre infections supplémentaires remboursées

Lors de sa venue en laboratoire, le patient souhaitant bénéficier du dépistage devra remplir un auto-questionnaire destiné à déterminer les IST qui le concernent ainsi que les modalités de réalisation de ces dépistages. «Celui-ci inclura, en plus du VIH, les infections suivantes : chlamydia trachomatis, gonocoque, syphilis et hépatite B», annonce le communiqué. 

En cas de résultat positif à une ou plusieurs IST, le biologiste médical informera le patient et l'orientera vers les professionnels de santé les plus appropriés (médecin généraliste, sage-femme, CeGIDD ou structure hospitalière). Dans tous les cas, que les résultats soient négatifs ou positifs, les comptes rendus envoyés aux patients «incluront des messages de prévention en santé sexuelle».

Hausse des contaminations aux IST

Les autorités sanitaires alertent depuis plusieurs mois de l'augmentation de la circulation de plusieurs IST. En décembre dernier, Santé publique France indiquait que la syphilis, la gonorrhée et la chlamydia avaient connu une hausse marquée en France métropolitaine entre 2020 et 2022. 

De plus, le 29 août, l'OMS alertait de la baisse de l'utilisation du préservatif chez les adolescents sexuellement actifs en Europe, tout en craignant une hausse des IST et des grossesses non désirées.

«Ce dispositif marque une avancée significative dans la lutte contre les IST», estime le ministère, qui l'inscrit «dans une volonté plus large de promouvoir la santé sexuelle de l'ensemble de la population». Le communiqué rappelle toutefois que le dépistage ne constitue qu'un des piliers de cette prévention, aux côtés «de la vaccination, des mesures barrières, et des campagnes d'information et de sensibilisation qui constituent des alliés précieux d'une santé sexuelle épanouie et sûre».

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4 commentaires
  • stanaxeres

    le

    Vous voulez dire maladies vénériennes ? Appelez un chat un chat.

  • philippeoggi

    le

    Cela doit décourager les comportements à risque?

  • Viking Wolf

    le

    Je sais où passe l’argent des cotisations sociales prélevées tous les mois sur ma feuille de paye. Le pire est que quand j’ai besoin de consulter un spécialiste pour moi c’est 6 mois d’attente. Si par malheur j’ai besoin d’aller aux urgences , c’est 10 heures d’attente , j’ai vu des personnes âgées passer des jours dans des couloirs d’hôpitaux . Et pourtant ils ont cotisés toute leur vie. Je ne vois vraiment pas pourquoi je devrais financer les conséquences des pratiques sexuelles à risques d’une partie de la population.

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