Le Parc Napoléon à Vichy (03)
Le Parc Napoléon à Vichy compose avec le Parc Kennedy l'ensemble connu sous le nom des Parcs de l'Allier. Sa richesse botanique s'est construite au fil des décennies par la superposition de plantations autochtones et exotiques.
En 1861, un décret impérial décide de la création de nouveaux parcs à Vichy. Ces nouveaux parcs, connus sous le nom de Parcs d'Allier se situent sur l'emplacement d'un bras secondaire de l'Allier asséché grâce à la création d'une digue. Ce vaste espace de 13 hectares en forme de croissant est divisé en deux par une route débouchant sur un pont franchissant l'Allier : d'un côté (en amont du pont) le Parc Kennedy et de l'autre (en aval du pont), le Parc Napoléon. Ce vaste espace vert donne un aspect original à la ville en faisant le lien entre la frange urbaine et la nature sauvage des rives de l'Allier.
Aménagé par Jean-François Radoult de Lafoss, ce parc s'inspire largement des influences romantiques de la vague anglaise très en vogue à l'époque Il est dans la même veine que le Bois de Boulogne, le Bois de Vincennes, les Buttes Chaumont et le parc Montsouris à Paris.
Le Parc Napoléon est la partie la plus ancienne des Parcs de l'Allier correspondant au parc Napoléon III. A l'origine, une rivière artificielle sillonnait le parc mais elle fut supprimée en 1867 pour ne garder que le bassin aux Cygnes. Les allées du parc s'inscrivent en prolongement des voies thermales.
La conception paysagère du Parc Napoléon est qualifiée de campagnarde (tracé pictural simpliste, sans séquence paysagère définie). Les promeneurs y découvrent une riche collection de plantations botaniques datant de différentes époques. Les plus anciennes se caractérisent par des bosquets mono-spécifiques, composés d’essences locales (acacias, érables, sorbiers, marronniers, bouleaux, tilleuls, pruniers Sainte-Lucie ou peupliers) et des bosquets plus exotiques (catalpas, féviers, arbres de Judée, muriers, Macluras et savonniers).
Au déclin de ces premières plantations temporaires de création, des végétaux plus rares ou plus prestigieux furent plantés de façon isolée comme des cèdres et des séquoias mais aussi des platanes et des hêtres pourpres en bosquets.
En février 1935, après le passage d'une violente tempête sur la région, les gros peupliers furent décimés sous la fureur des vents. On les remplaça par une collection d’essences issues de tous les continents. Cette superposition de plantations et la rareté botanique des essences forment le charme et l'intérêt du Parc Napoléon.
Si les bosquets mono-spécifiques sont aujourd'hui moins présents qu'aux origines, le parc y gagne en diversité. Parmi les éléments remarquables, on peut noter notamment des Gincko billoba, des Sequoiadendron gigantes, des Morus alba... Au total le parc Napoléon compte 818 arbres.
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