L’équipe de Patrick Lagacé se dessine. Alors que Paul Arcand s’apprête à mettre un terme à son émission Puisqu’il faut se lever sur les ondes du 98,5, Patrick Lagacé voit aux derniers détails de celle qui prendra le relais à compter du 12 août et qui s’appellera Lagacé le matin.

Parmi les nouveautés, il y a l’arrivée de ma collègue Marie-Eve Fournier, qui, en lieu et place de Pierre-Yves McSween (ce dernier sera maintenant aux côtés de Philippe Cantin dans le retour), traitera d’économie, de finances personnelles et de consommation. Yanick Bouchard devient le chroniqueur aux sports et Stéphanie Gagnon sera à l’information.

On retrouvera une certaine stabilité grâce à Catherine Brisson (culture), Jonathan Trudeau (politique), Frédéric Labelle (réseaux sociaux) et Marc Brière (circulation). Luc Ferrandez viendra offrir son regard franc et éclairé sur divers sujets. Reste à savoir qui seront les chroniqueurs aiguisés qui viendront débattre des sujets chauds de l’heure. Patrick Lagacé me confiait que son équipe et lui travaillent à établir un concept qu’ils souhaitent évidemment solide. « Le choix n’est pas encore établi. On jongle avec diverses formules. »

La vulgarité à la radio

Marie-Josée Olsen, enseignante à l’École supérieure en art et technologie des médias (ATM) du cégep de Jonquière, s’est intéressée à la qualité de la langue à la radio. Au cours d’une étude qui s’est échelonnée sur plusieurs mois, elle a écouté 40 émissions diffusées en direct le matin. Les émissions étaient nationales, régionales ou locales et provenaient de radios privées et publiques.

Que ressort-il de cet exercice ? Qu’un nombre considérable d’anglicismes, d’expressions familières et de jurons s’incrustent dans notre radio. « Dix émissions sur 40 contenaient des jurons originaux ou d’autres formes de vulgarité. Quand on tient compte de la forme adoucie (tabarnane), on monte à 17 sur 40 », m’a expliqué la chercheuse.

Pourquoi autant de vulgarités ? Le volet qualitatif de l’enquête montre que les animateurs et chroniqueurs ont recours à cela pour se « rapprocher du public ».

L’étude finale sera présentée sous peu.

L’été à Rouge et à Énergie

Ça bouge dans les radios de Bell Média à Montréal à l’approche de la saison estivale. À compter du 17 juin, vous retrouverez dans La gang du matin, du lundi au vendredi dès 5 h 30, Benoît Gagnon, Josiane Aubuchon et Félix-Antoine Tremblay. Denis Fortin sera à la barre des Hits à Denis, en semaine, de midi à 13 h. Philippe Pépin prendra la relève les samedis et dimanches, de 11 h à 16 h. Dans le retour Un peu, beaucoup, passionnément l’été, du lundi au vendredi, de 16 h à 18 h, Phil Roy s’entoure d’une joyeuse bande de collaborateurs dont Élyse Marquis, Mickaël Gouin, Julie Ringuette et plusieurs autres.

Du côté d’Énergie, la saison estivale commencera le 25 juin. La matinale quotidienne Le boost réunira Phil Branch, Valérie Sardin et Dave Morgan. Mike Gauthier vous donne rendez-vous du lundi au vendredi, à 11 h 30, à Stéréo Mike. En après-midi, de 15 h à 18 h, Ça rentre au poste vous permettra de décrocher avec Julie Boulanger, alias JuliBou, Simon Delisle et Patrick Groulx.

Gilles Vigneault à l’honneur

À l’aube de ses 96 ans, le légendaire Gilles Vigneault accepte de se livrer dans le cadre de deux émissions spéciales diffusées sur ICI Première et ICI Musique. D’abord, il y a cette entrevue accordée à l’animatrice Catherine Pépin où Vigneault, malgré le grand âge, laisse entendre un verbe dur comme le chêne, une poésie coulante comme un ruisseau. Ces deux heures de radio réalisées par Alexandre Bernard sont à la fois émouvantes et rafraîchissantes. L’animatrice formule des questions qui vont droit au but et laissent toute la place à Vigneault. Le temps que l’on prend pour dire « Je t’aime », le samedi 25 mai, à 10 h, sur ICI Musique.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Le poète Gilles Vigneault, en 2021

Et puis il y a cette émission animée par Stéphane Leclair et réalisée par Mathieu Beauchamp où Gilles Vigneault répond aux questions d’élèves de 5e et 6e année qui fréquentent l’école Gilles-Vigneault.

Visiblement, cette idée a beaucoup plu au poète. Il apparaît très animé. Les questions des enfants sont à la fois pures et étonnantes. Les réponses sont, il faut s’y attendre, captivantes.

Un exemple ? Cette élève qui demande à Gilles Vigneault à quel âge il a voulu être poète. Il répond : « Avant-hier ! » Cette émission est un véritable morceau d’anthologie. À écouter sans faute ! À l’école de Gilles Vigneault, sur ICI Première, le dimanche 26 mai à 20 h.

Vous pourrez également écouter ces deux émissions sur la plateforme OHdio qui offre aussi le livre audio de Gaya et le petit désert de Gilles Vigneault. Daniel Lavoie, Marcel Sabourin, Diane Tell et d’autres assurent la narration.

Cogeco en mode estival

Les radios de Cogeco passeront en mode estival au cours des prochaines semaines. Au 98,5, Marie-Claude Lavallée s’empare de la tranche de 10 h à midi. Il ne fait aucun doute que nos matinées seront à la fois agréables et enrichissantes. C’est Élisabeth Crête, qu’on entend normalement les week-ends, qui va animer le retour à la maison à compter de 15 h. À CKOI, le retour à la maison sera assuré par un dynamique trio formé de Valérie Roberts, Danick Martineau et Pierre-Luc Pomerleau. Sur Rythme FM, on commencera les journées de la semaine avec Éric Nolin, Ingrid Falaise et Léa Stréliski.

Le Red Light comme si vous y étiez

La journaliste Sophie Langlois est la petite-fille d’Albert Langlois, chef de police à Montréal dans les années 1940 et 1950, alors que la pègre régnait sur le Red Light. Ceux qui feront le ménage seront les procureurs Pacifique Plante et Jean Drapeau. Après la légendaire commission Caron, Drapeau, élu à la mairie de Montréal en 1954, congédie Albert Langlois, qui vivra avec l’image d’un chef corrompu jusqu’à la fin de ses jours. Sophie Langlois fait la lumière sur ce mystérieux homme.

Ses rencontres sont multiples. Au fil des six épisodes, on entend les témoignages de Marc Laurendeau, Dominique Michel, Alain Stanké et plusieurs autres. Je ne vous dirai pas la conclusion de ses recherches, mais disons qu’on nous oblige à avoir une réflexion sur la part d’ombre et de lumière que nous avons tous. Vices et vérités : dans l’ombre du Red Light, à compter du 29 mai sur OHdio.

Quand l’humour va loin

On n’en parle pas chez nous, mais en France, la chose fait beaucoup de bruit. Il s’agit de l’humoriste Guillaume Meurice, qui, le 29 octobre dernier, dans l’émission radiophonique Le grand dimanche soir diffusée sur France Inter, s’en est pris à Benyamin Nétanyahou avec une blague qui n’a pas passé. Meurice a dit : « Halloween approche et tout le monde commence à chercher un déguisement pour faire peur. En ce moment, le déguisement Nétanyahou marche pas mal. C’est une sorte de nazi, mais sans prépuce. » Ces mots ont fait scandale !

Après avoir réitéré ces propos (le 28 avril), Guillaume Meurice a été suspendu le 2 mai dernier. Le dimanche 12 mai, ses collègues ont perturbé la programmation de France Inter en réaction à sa suspension. Jeudi dernier, l’humoriste a été convoqué devant un comité en vue d’« une éventuelle sanction disciplinaire ».

Cette affaire divise le public et le milieu des communications. Si Meurice peut compter sur d’ardents défenseurs, il y a aussi des camarades qui déplorent son insistance. « Nazifier un Juif, c’est pourri. Le répéter, c’est pourri ! Il y a d’autres moyens de dire que Nétanyahou est une ordure », a dit Sophia Aram sur le plateau de C à vous.