Allemagne : des entreprises de Thuringe se mobilisent contre l’irrésistible ascension de l’extrême droite
REPORTAGE - Leurs patrons craignent que le discours anti-immigration de l’AfD ne décourage la main-d’œuvre étrangère, et affirment vouloir que leur région reste « ouverte sur le monde ».
Envoyé spécial à Iéna
« What’s wrong with Thuringia ? » Stefan Träger, le PDG de Jenoptik, entend invariablement la question quand il rencontre des investisseurs, jusqu’à New York. « La plupart ne savent pas situer ma région sur une carte », sourit ce manager, typique du chef d’entreprise allemand, les pieds ancrés dans son Land et les yeux braqués sur l’horizon, « mais ils me demandent ce qui ne va pas ». Soucieux de l’image de sa ville, qu’il ne veut pas voir réduite à l’irrésistible ascension du parti AfD, le chef d’entreprise fut le premier à lancer une contre-offensive à l’automne dernier, en faisant paraître une campagne de pub pour que la Thuringe « reste ouverte au monde ».
Livrée à la concurrence internationale, Jenoptik, pour laquelle travaillent des employés de 29 nationalités différentes, ne peut pas se permettre le luxe de voir les meilleurs cerveaux lui échapper pour un problème de racisme. Le maire de la capitale économique…
Jean Mirliton
le
« les meilleurs cerveaux« de son entreprise sont issus de l’immigration dit le chef d’entreprise : il fallait oser la faire !
anonyme 18696
le
Ben voyons! Quelle clairvoyance dans la dénonciation des dangers
Stelio Kontos
le
Ah ces patrons qui ne jurent que par l’économie et pour qui seule l’intégration par le travail suffit, ces patrons qui vivent planqués et ne subissent pas le changement de culture et de mœurs par le refus de s’assimiler… Quand des sacs poubelles sur pattes se baladeront dans leurs quartiers privilégiés, ils changeront d’avis sur l’allophilie heureuse.