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La consultation chez le médecin à 30 euros en décembre

Ce texte doit maintenant être ratifié par un groupe suffisamment représentatif de syndicats pour entrer en vigueur.

Au terme de deux jours d'intenses négociations, les syndicats de médecins et l'Assurance-maladie se sont quittés vendredi soir sur une nouvelle version de la convention médicale. Ce texte, discuté depuis six mois, doit régir les tarifs et conditions d'exercice des médecins libéraux pour les cinq ans à venir. Les syndicats ont quinze jours pour consulter leur base et décider de signer ou pas. «J'ai la conviction que cette convention peut être un levier puissant pour améliorer le fonctionnement de notre système de santé et renforcer l'attractivité de la médecine libérale», a déclaré Thomas Fatôme, directeur général de l'Assurance-maladie. «C'est un enjeu pour l'accès aux soins important qui justifie l'investissement que nous faisons», a-t-il ajouté, chiffrant à 1,6 milliard d'euros sur cinq ans les mesures nouvelles prévues dans ce texte.

Ainsi, le tarif de la consultation des généralistes doit passer de 26,5 à 30 euros d'ici la fin 2024, en contrepartie d'engagements divers. Une «consultation longue» du médecin traitant pourrait être facturée 60 euros pour certains patients de plus de 80 ans, une fois par an. L'avis ponctuel de consultant des spécialistes (APC) - lorsque le médecin traitant demande l'expertise d'un confrère - serait augmenté jusqu'à 60 euros. La convention doit aussi revaloriser le «forfait médecin traitant» et l'aide pour l'embauche d'assistants médicaux serait augmentée dès juillet. Aux syndicats désormais de se positionner.

«Objectifs partagés» entre médecins et Assurance-maladie

Les consultations internes aux syndicats auront lieu la semaine prochaine, avec l'espoir de sceller l'accord la dernière semaine de mai. Le docteur Franck Devulder, président du syndicat de spécialistes et de généralistes CSMF, s'est montré favorable à une ratification par son organisation. «Cette convention, qui est un compromis, apporte-t-elle un plus ? Je pense que oui», a-t-il indiqué. «Et est-ce qu'elle apporte des contraintes en plus pour les médecins ? Je pense que non», a-t-il résumé.

«Presque tous les éléments sont sur la table», mais «il en manque encore un», a jugé de son côté le docteur Jean-Christophe Nogrette, l'un des dirigeants du puissant syndicat MG France, organisation suffisamment représentative pour valider à elle seule le nouvel accord, côté généralistes. Ce dernier «élément» manquant pour MG France porte sur l'avis ponctuel du consultant. Les généralistes tiennent à ce que cette consultation ne puisse pas être utilisée par des spécialistes pour s'adresser entre eux des patients, en court-circuitant le médecin traitant.

Le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux s'est lui félicité d'un «investissement financier très important de l'Assurance-maladie». Le projet d'accord «propose un juste équilibre entre revalorisation de la médecine de ville, qualité et pertinence des pratiques (NDLR médicales) et réponses aux besoins des Français en matière de santé», a-t-il estimé. Le projet d'accord comporte en effet, «pour la première fois» selon Thomas Fatôme, des «objectifs partagés» entre médecins et Assurance-maladie pour améliorer l'accès aux soins (augmentation de la patientèle moyenne du médecin traitant par exemple) ou pour tenter de maîtriser les prescriptions (objectif de réduction de 2 points de la croissance annuelle des jours d'arrêt de travail par exemple).

La consultation chez le médecin à 30 euros en décembre

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264 commentaires
  • 3239028 (profil non modéré)

    le

    Ne cherchez pas les raisons de ces déserts médicaux en province…..la Fac de médecine doit se vider !!!

  • 3239028 (profil non modéré)

    le

    Quel mépris pour ces médecins qui ont fait tant d’années d’études pour en arriver à cette rémunération misérable. Je me permets de faire un rapprochement avec mon coiffeur qui facture la coupe de cheveux à 35€!!!!! Et combien d’années d’études ?
    Cherchons l’erreur…..

  • Toubib 44

    le

    Bonjour,
    Rappel :
    Quand on est MG conventionné, on peut parfaitement refuser les ROSP ( càd les forfaits ) pour rester totalement indépendant de la Sécu.
    C'est ce que j'aurais fait si j'avais encore été libéral lors de leur mise en place en 2011.
    >Cordialement.

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