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Les travaux d'élargissement du canal de Panama reprennent, mais restent menacés

Le chantier avait été suspendu un peu plus tôt, après la rupture de négociations autour de surcoûts liés aux travaux. Ceux-ci accumulent déjà un retard d'au moins neuf mois.

Le Monde avec AFP

Publié le 05 février 2014 à 21h03, modifié le 05 février 2014 à 21h03

Temps de Lecture 2 min.

Après avoir été suspendus, les travaux d'élargissement du canal de Panama ont repris mercredi 5 février.

L'un des plus gros chantiers de génie civil au monde, l'élargissement du canal de Panama, a repris mercredi 5 février après avoir été suspendu un peu plus tôt, à la suite de la rupture de négociations autour de surcoûts liés aux travaux.

« A cet instant », le consortium GUPC (Groupe Unis pour le canal) « a déjà suspendu les travaux. Ils ont mis une menace sur la table, et aujourd'hui ils l'ont mise à exécution », avait affirmé dans la journée l'administrateur du canal, selon l'AFP.

Interrogé peu après sur une radio espagnole pour savoir si les négociations étaient définitivement rompues, le président de Sacyr, groupe espagnol à la tête du consortium GUPC, a démenti : « Ce qui s'est passé c'est que l'Autorité du canal [ACP] a rejeté notre dernière proposition sans proposer une alternative viable ». « Nous avons fait une dernière offre au canal » et « je suppose qu'ils vont nous répondre », a-t-il poursuivi, affirmant avoir proposé de continuer les travaux. « Il n'y a aucune date concrète » pour suspendre ceux-ci, « cela dépend de la réponse » de l'ACP, a-t-il ajouté.

PLUS D'UN MILLIARD ET DEMI DE SURCOÛTS

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GUPC avait menacé fin décembre de suspendre les travaux dans un délai de trois semaines en cas de non-versement de la rallonge demandée, attribuée à des problèmes géologiques imprévus sur le chantier entraînant d'importants surcoûts en ciment. Alors que le contrat initial avait été fixé à 3,2 milliards de dollars (2,36 milliards d'euros), le consortium a estimé ces surcoûts à 1,6 milliard de dollars (1,2 milliard d'euros), une somme « de telle ampleur qu'aucune entreprise privée ne peut l'assumer seule » selon ses dirigeants.

Si l'ACP appelait au respect du contrat ou à sa rupture, Sacyr insistait lui sur un partage de la facture, soulignant que cette situation mettait « en danger l'expansion du canal de Panama et jusqu'à 10 000 postes de travail ». Le géant espagnol du BTP menaçait même que, « sans une solution immédiate, Panama et ACP feront face à des années de conflits devant les tribunaux nationaux et internationaux sur les étapes qui ont mené le projet au bord de l'échec ». Le consortium proposait que « les parties partagent le financement à 50-50 jusqu'à l'achèvement du projet » puis qu'« un tribunal international d'arbitrage décide qui est responsable des surcoûts additionnels et qui doit les payer ».

TROIS À CINQ ANS DE RETARD POSSIBLE

La Commission européenne avait exprimé sa stupéfaction devant l'annonce « inattendue » de la fin des négociations, le commissaire chargé de l'industrie, Antonio Tajani, demandant aux parties de « reconsidérer leurs positions » dans les prochains jours. La ministre de l'équipement espagnole, Ana Pastor, avait lancé un appel similaire, prévenant de répercussions « non seulement sur l'économie [du Panama] mais aussi sur l'économie mondiale ».

Long de 80 kilomètres, le canal de Panama a été inauguré en 1914 et avait été rétrocédé par les Etats-Unis au Panama en 1999. Son élargissement doit permettre à terme le passage de navires transportant jusqu'à 12 000 conteneurs, soit plus du double de la charge actuellement autorisée à emprunter la voie navigable. Dans ce contexte conflictuel, le canal par lequel transite 5 % du commerce maritime mondial peut difficilement espérer boucler comme prévu sa troisième série d'écluses d'ici à 2015, alors que le chantier tourne déjà au ralenti depuis des semaines. Les travaux, que le consortium GUPC dit avoir réalisés à plus de 70 %, accumulent déjà un retard d'au moins neuf mois. Selon une estimation de l'assureur Zurich, ce retard atteindrait trois à cinq ans en l'absence d'accord.

Le Monde avec AFP

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