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Italie : l'ex-Premier ministre Matteo Renzi quitte le Parti démocrate

Italie : l'ex-Premier ministre Matteo Renzi quitte le Parti démocrate

VIDÉO. Matteo Renzi, qui a dirigé le gouvernement entre 2014 et 2016, avait pourtant pesé de tout son poids pour que son parti s'allie avec le M5S pour la coalition.

Source AFP et Reuters

Temps de lecture : 2 min

Matteo Renzi, l'ex-Premier ministre italien, a annoncé mardi qu'il quittait le Parti démocrate (PD), la principale formation de la gauche dans la péninsule. À peine quelques jours après la formation du nouveau gouvernement, il compte créer son propre mouvement, mais assure qu'il continuera à soutenir le nouveau gouvernement de Giuseppe Conte.

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« Aujourd'hui, le PD est un ensemble de courants » politiques « et je crains qu'il ne soit pas en mesure de répondre seul aux agressions de (Matteo) Salvini et à la difficile cohabitation avec les 5 étoiles », a-t-il justifié dans une interview à La Repubblica, un quotidien de gauche. Selon sa propre estimation, une trentaine d'élus, entre députés et sénateurs, sur les cent soixante que compte le PD au Parlement, devraient le suivre dans sa nouvelle aventure qui n'a toujours pas, officiellement du moins, de nom.

Relation compliquée

Malgré ce départ du PD, revenu au gouvernement il y a une semaine grâce à une alliance avec le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) qu'il voulait, Matteo Renzi souligne qu'il continuera à soutenir le gouvernement. Il précise l'avoir dit personnellement au Premier ministre, Giuseppe Conte.

Matteo Renzi, qui a dirigé le gouvernement entre 2014 et 2016, a pourtant pesé de tout son poids pour que son parti s'allie avec le M5S. Mais ses relations avec la direction du PD sont compliquées. « C'est comme ces couples qui ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour rester ensemble mais qui en fin de compte n'y arrivent pas », a déclaré un de ses proches, le député PD Ettore Rosato, au quotidien La Repubblica.

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Combat contre Matteo Salvini

Le combat contre Matteo Salvini, chef de la Ligue (extrême droite souverainiste), revient comme un leitmotiv tout au long de l'interview. « Je veux passer les prochains mois à combattre le salvinisme dans les rues, dans les écoles, dans les usines. Avoir renvoyé à la maison Salvini restera dans mon CV comme une des choses dont je suis le plus fier », a-t-il souligné.

Lire aussi Italie : Matteo Salvini l'opposant, acte I

Matteo Salvini, dont le parti gouvernait depuis quatorze mois avec le M5S, a provoqué une crise politique et entraîné la chute du premier gouvernement Conte début août, en espérant obtenir des élections anticipées pour revenir en force au pouvoir. Les sondages lui attribuaient alors 36 % à 38 % des intentions de vote. Mais Matteo Renzi a poussé en faveur d'une alliance entre le M5S et le PD pour éviter un retour anticipé aux urnes.

Lire aussi BHL - Matteo Salvini, entre être et néant

« Le mauvais populisme qu'il [Matteo Salvini, NDLR] exprime n'est pas défait et doit être combattu au sein de la société », estime l'ex-chef du gouvernement. « Le populisme ne connaît pas l'intelligence artificielle, le populisme, c'est la stupidité naturelle », a martelé le politicien, connu pour son franc-parler.



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Commentaires (7)

  • Timéo Danaos

    C'est un bricolage des restes du PC de Berlinguer et des résidus des socialos de Bettino Craxi : une machine à gagner les élections mais pas un outil de gouvernement.

  • absolute

    Diviser pour régner, maitre mot pour arrivistes politicards

  • Agathias

    Son initiative peut-être couronnée de succès, évitant dans ce cas le chaos en Italie.
    Le risque est en effet de voir arriver au pouvoir, dans le sillage de Salvini, qui est d'abord un personnage truculent sans réelle conviction idéologique, d'authentiques néo-fascistes, ce qui ne serait bon ni pour l'Italie ni pour l'Europe.