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Européennes : « Vous êtes disqualifiée »… Clash Bellamy-Aubry sur la demande de mandat d’arrêt de la CPI contre Netanyahou

Européennes : clash Aubry-Bellamy sur la demande de mandat d’arrêt contre Netanyahou

Les huit têtes de liste, qui s’affrontaient sur LCI, mardi soir, se sont déchirées sur Gaza et le mandat d’arrêt demandé par le procureur de la CPI contre le Premier ministre israélien.

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Temps de lecture : 4 min

Pour la seconde fois de la campagne des européennes, on a vu les huit têtes de liste en découdre en direct. Et si les candidats ont campé sur des positions désormais bien établies sur l'immigration, l'Ukraine ou l'énergie, ce débat sur LCI, mardi soir, a fait apparaître des lignes de faille claires sur la demande de mandat d'arrêt du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) contre Benyamin Netanyahou.

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« On parle d'un massacre humanitaire en cours dans la bande de Gaza, et le gouvernement d'extrême droite de Benyamin Netanyahou porte une responsabilité extrêmement lourde », commence Manon Aubry. « Homicide intentionnel, extermination… Ce sont des accusations extrêmement lourdes [du procureur de la CPI, NDLR] qui synthétisent les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité qui sont en train d'être commis », insiste la tête de liste LFI. Elle réclame des sanctions contre le gouvernement israélien, notamment « un embargo sur l'envoi d'armes, la suspension de l'accord d'association entre l'UE et Israël mais aussi la reconnaissance de l'État de Palestine ».

Hayer sur la défensive

Rebondissant sur le communiqué ambigu du Quai d'Orsay, qui a affiché son « soutien » à la CPI, Aubry interpelle alors Hayer : « Si demain, il y a un mandat d'arrêt lancé contre Benyamin Netanyahou, est-ce que vous allez en tirer toutes les conséquences et faire le maximum pour être en capacité d'arrêter un criminel de guerre ? » La tête de liste de la macronie refuse de saisir la perche, relevant qu'on « est au stade d'un réquisitoire. Il n'y a pas de décision qui a été prise à ce stade par la diplomatie internationale ». Valérie Hayer continue : « Moi, ça me choque, dans ce réquisitoire, qu'on mette sur un pied d'égalité le Hamas, qui est une organisation terroriste, et le gouvernement de Benyamin Netanyahou. »

À LIRE AUSSI La faillite morale du procureur de la Cour pénale internationaleDénonçant « les attaques innommables, antisémites, du 7 Octobre », elle insiste : « Israël a le droit de se défendre mais le devoir de respecter le droit international humanitaire. » Selon elle, « ce qui se passe à Rafah et dans la bande de Gaza est inacceptable et intolérable ».

« Vous êtes disqualifiée pour parler de droit international »

François-Xavier Bellamy (LR) en profite alors pour attaquer La France insoumise : « D'abord, madame Aubry, je crois que vous êtes disqualifiée, vous et votre force politique, à jamais, pour parler de droit international […]. Vous avez toujours refusé de dire que le 7 Octobre est un attentat terroriste islamiste et de qualifier le Hamas d'organisation terroriste. » « Je n'ai pas de problème à le dire », l'interrompt Manon Aubry. David Pujadas s'énerve et appelle pour la troisième fois la candidate à « écouter les autres ».

Bellamy relève que la candidate LFI Rima Hassan a répondu « oui » à une question demandant si l'action du Hamas était « légitime » – Hassan s'est depuis justifiée en affirmant qu'elle parlait de l'action « politique », et pas armée, du Hamas. Réponse de Manon Aubry quelques minutes plus tard : « Je suis fière d'avoir Rima Hassan sur ma liste. Elle sera la première Franco-Palestinienne à siéger au Parlement européen. »

Bellamy, dans sa meilleure séquence de la soirée, n'en a pas terminé : « Israël a été attaqué. Mettre sur le même plan l'agresseur et l'agressé, c'est procéder à un renversement accusatoire qui est totalement scandaleux. Et c'est ce discours-là qui fait que dans nos pays monte un antisémitisme virulent que vous couvrez, y compris dans nos amphis, dans nos universités, y compris à Sciences Po, où des étudiants de confession juive qui sont inquiets d'aller étudier tellement le climat qui monte est délétère et dangereux. »

La gauche dénonce les actions du Hamas… et de Netanyahou

Effacée une grande partie de la soirée, Marion Maréchal (Reconquête !) accuse LFI de « parler de Gaza matin, midi et soir […] pas uniquement par humanisme, mais par clientélisme électoral ». Pour le RN, Jordan Bardella accuse Manon Aubry de « développer les thèses du Hamas ». « Je me mets à la place des Français de confession juive qui tous les jours sentent monter l'idéologie islamiste sur notre sol. Une partie des mouvements politiques, à gauche et à l'extrême gauche, refusent de condamner le terrorisme », continue celui qui fait la course en tête dans les sondages.

À LIRE AUSSI Mandat d'arrêt contre Netanyahou : questionnement autour du « soutien » français à la CPILe reste de la gauche, d'ailleurs, prend ses distances avec Manon Aubry, en dénonçant à la fois les actions du Hamas et d'Israël. Le benjamin du plateau, le communiste Léon Deffontaines (28 ans), juge que le réquisitoire du procureur de la CPI « va dans le bon sens ». Mais il appelle à « dénoncer les actes terroristes islamistes du Hamas, tout en pouvant dénoncer les actes d'aujourd'hui de Benyamin Netanyahou qui bombarde le peuple palestinien ». Et « à dire qu'il faut un cessez-le-feu et qu'il faut libérer les otages détenus par le Hamas ».

Marie Toussaint, tête de liste Les Écologistes, défend une « Cour pénale internationale construite pour éviter des ignominies, pour éviter des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité. Elle a pour objectif de maintenir la paix ». Elle dénonce « les attaques terroristes inacceptables du Hamas » ainsi que « la violence avec laquelle Netanyahou réprime le peuple palestinien ». Comme le PS, Raphaël Glucksmann, qui talonne Valérie Hayer dans les sondages, se dit favorable à une suspension de l'accord d'association UE-Israël. Mais la tête de liste PS-Place publique réclame des sanctions « beaucoup plus dures avec les sponsors du Hamas, comme le Qatar ou l'Iran ». Après cet exercice de groupe qui a parfois viré à la cacophonie, place au duel très attendu entre Jordan Bardella et Gabriel Attal, jeudi soir, sur France 2.

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Commentaires (40)

  • BOCITRON

    S V P L'EUROPE POUR CONVAINCRE
    De la pertinence
    De la capacité à séduire
    De l'argumentation adaptée aux sujets

  • delneuF05

    Elle a bien appris sa leçon.

  • @!Toupiquet

    La profondeur d’analyse ! Encore un effort et nous atteignons les catacombes
    Le patraque ferait t’il des émules ! Ça ne s’améliore pourtant pas ! Ou bien encore un abonnement de 15 jours gratuit et sans aucun engagement !. Le vieux truc éculé des courageux anonymes de passage !. Et toujours la même chanson !... , ,