La recommandation du Conseil Supérieur de la Santé pour un groupe de PFAS est dépassée dans 40 zones de distribution en Wallonie. Les fournisseurs d’eau ont mené des premières actions pour réduire ce nombre et restent tenus de respecter un principe de précaution.
Le 12 mars 2024, le Conseil Supérieur de la Santé se prononçait sur l’impact sanitaire des per- et polyfluoroalkylées, aussi appelées PFAS. Selon leur recommandation, un litre d’eau en bouteille – donc d’eau potable – ne devrait pas contenir plus de 4 nanogrammes (ng/L) pour la somme de quatre PFAS courants, à savoir le PFOA, PFOS, PFNA et PFHxS. Cette recommandation va donc plus loin que la future norme européenne de 100 ng/L pour la somme de 20 PFAS qui entrera en vigueur en janvier 2026. Les distributeurs d’eau flamands et bruxellois devront tendre vers cette teneur de 4 ng/L pour la somme des 4 PFAS respectivement au 20 janvier 2028 et 31 décembre 2028.
En Wallonie, le Gouvernement a chargé la Société Wallonne des Eaux (SWDE) de mener pendant six mois à compter de septembre 2023, une campagne de prélèvements afin de "dresser un état des lieux exhaustif de la teneur en PFAS dans les 641 zones de distribution". Le 12 avril 2024, la région wallonne publiait les résultats obtenus.
L’eau potable wallonne respecte-t-elle la recommandation du Conseil Supérieur de la Santé ? Les équipes Décrypte et Investigation ont mis au point la carte ci-dessus qui reprend les dernières analyses menées dans toutes les zones de distribution d’eau en Wallonie.