(Translated by https://www.hiragana.jp/)
Enseignant impérial — Wikipédia Aller au contenu

Enseignant impérial

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Dishi)

Un dishi, enseignant impérial (chinois simplifié : みかど ; chinois traditionnel : みかど ; pinyin : dìshī ; Wade : Tishih ; litt. « enseignant impérial », traduit phonétiquement en tibétain par tibétain : ཏི་ཤྲི, Wylie : ti shri, littéralement : enseignant de l'eau)[réf. nécessaire] et parfois traduit en précepteur impérial[1], notamment en raison du rôle du dishi sous les dynasties Ming et Qing, est un titre comparable au plus ancien guoshi (くに / 國師こくし, guóshī, « Enseignant national »), et également un titre officiel utilisé pendant l'histoire de la Chine impériale sous les dynasties Yuan, Ming et Qing avec différentes fonctions.

En Chinois le terme correspondant à précepteur est 家庭かていきょう / 家庭かてい教師きょうし, jiātíng jiàoshī, « précepteur familial », parfois simplifié en chinois : きょう ; pinyin : jiàoshī

Le terme de guoshi (くに / 國師こくし, guóshī) est utilisé pour la première fois en 550 dans le Fozu tongji (zh) (佛祖ぶっそ统纪, fózǔ tǒngjì) pour décrire un moine qui apporterait ses enseignements religieux à la cour de Qi Wenxuan (zh) (齐文せんみかど, qí wénxuān dì)[2]. Il ne s'agit pas du précepteur de l'empereur mais d'un religieux apportant les enseignements bouddhistes mahayana à la cour.

Sous la dynastie Yuan, ce titre est donné au dirigeant des autorités religieuses tibétaines. Kubilai Khan donna ce titre en premier en 1260 à Drogön Chögyal Phagpa, un moine sakyapa du bouddhisme tibétain (bouddhisme vajrayana) qui représentait le gouvernement du Tibet depuis Khanbalik (actuelle Pékin)[3]. Pour Gilles Béguin, il s'agit d'un titre de précepteur impérial[4]. Sous le régime Yuan-Sakya, le dishi avait le contrôle des treize myriarchies du Tibet depuis Pékin (alors Khanbaliq)[5].

Sous la dynastie Ming, ce terme change de sens, puisqu'il prend effectivement le sens de précepteur impérial, notamment pour enseigner à des empereurs avant qu'ils ne soit intronisés. C'est le cas par exemple de Fang Xiaoru (ほうたかし) qui était le précepteur impérial de Ming Jianwen.

Liste des précepteurs impériaux des Tangoutes[6]

  1. Tsangpopa Konchok Sengge
  2. Tishri Repa Sherab Sengge

Liste des précepteurs impériaux des Yuan[7]

  1. Drogön Chögyal Phagpa (八思巴追坚赞, 1235-1280)
  2. Rinchen Gyaltsen (じん钦坚赞, 1238 – 24 March 1279)
  3. Dharmapala Raksita (达玛ともえひしげ / こたえみみあさはち剌剌きちとう, 1268 - 1287)
  4. Yeshe Rinchen (まれじん / また摄思连真, 1248-1294)
  5. Drakpa Odzer (en) (扎巴にわかしょく / 乞剌斯八斡节儿, 1246 -1303)
  6. Kunga Lotro Gyaltsen (じん钦坚赞 / 辇真监藏, 1256 - 1305)
  7. Sanggye Pal (en) (くわ结贝)
  8. Kunga Lotro Gyaltsen (贡噶らくつい坚赞贝桑ぬの)
  9. Wangchug Gyeltshen (de) (旺出儿监ぞう))
  10. Kunga Lekpa Jungne Gyaltsen (en) (贡噶かみなり必迥乃坚赞贝くわぬの)
  11. Rinchen Trashi (de) (じん钦扎西にし)
  12. Künga Gyeltshen Pel Sangpo (de) (贡噶坚赞贝桑ぬの)
  13. Lachen Sönam Lodrö (de) (喇钦さくみなみらくおい)
  14. Namgyel Pel Sangpo (de) (喃加ともえぞうぼく)

Liste Empereur / Dishi (ici les dishi sont des Hans), le titre de guoshi, plus ancien est également assigné en parallèle.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Victor Chan, Tibet: guide du pèlerin, p. 27
  2. (zh) « 佛祖ぶっそすべ》CBETA 電子でんしばん », sur buddhism.lib.ntu.edu.tw « あるため儒林そう國師こくし道士どうし »
  3. Laurent Deshayes, Histoire du Tibet, Fayard, 1997, p. 107-110 (« La tutelle mongole »).
  4. Gilles Béguin, L'art bouddhique, 2009, p. 264 : « En 1260, en outre, Kubilaï-Khân accorde à 'Phags-pa, le neveu et successeur de Sa-skya Pandita, le titre de précepteur impérial. Le bouddhisme tibétain obtient sur tout le territoire de l'Empire le statut de religion officielle »
  5. Jagou 2009.
  6. (en) Elliot Sperling, LAMA TO THE KING OF HSIA
  7. (zh) « 中国ちゅうごく西藏にしくら社会しゃかい历史资料 »

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (en) Luciano Petech, Central Tibet and the Mongols : the Yüan Sa-Skya period of Tibetan history, Rome, Instituto italiano per il Medio ed Estremo Oriente, coll. « Serie orientale Roma » (no 65), (OCLC 29671390)
  • Fabienne Jagou, « Histoire des relations sino-tibétaines », Outre-Terre, vol. 1, no 21,‎ , p. 145-158 (DOI 10.3917/oute.021.0145, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

[modifier | modifier le code]