Dix Entraves
Les Dix Entraves (sanskrit : daśasamyojana, pali dasa-saṃyojana, chinois: shíchán
Puisque tout phénomène est impersonnel (anātman), il n'y a en dernier lieu « personne » qui soit retenu par ces entraves. La méconnaissance (avidyā) de la vérité (satya) ultime conduit à considérer les cinq agrégats (skandhas) comme un soi (ātman) permanent et à alimenter le karma. L'enseignement du Bouddha (le Noble sentier octuple) permet de se libérer de ces entraves qui ultimement ne sont que pure vacuité (śūnyatā).
Analyse
[modifier | modifier le code]Les dix entraves peuvent être comprises comme une conséquence de l'ignorance (avidyā). Les cinq premières sont des « entraves inférieures » (orambhāgiya saṃyojana) et les autres des « entraves supérieures » (uddhambhāgiya saṃyojana). Les dix liens sont (termes en pali)[1] :
- La croyance à la personnalité (sakkāya-diṭṭhi) ;
- Le doute (vicikicchā) ;
- L'attachement aux rites et aux règles (sīlabbata-parāmāsa) ;
- La soif du désir sensuel (kāma-rāga) ;
- La malveillance (vyāpāda) ;
- La soif d'existence matérielle-subtile, (rūpa-rāga) ;
- La soif d'existence immatérielle, (arūpa-rāga) ;
- L'orgueil (māna) ;
- L'agitation (uddhacca) ;
- L'ignorance, (avijjā).
Quatre êtres nobles
[modifier | modifier le code]Les quatre êtres nobles, par leur pratique du Noble sentier octuple, éliminent ces entraves :
- Sotāpanna, celui qui est entré dans le courant (menant au nirvana) ;
- Il a éliminé les trois premières entraves inférieures.
- Sakādāgamī, celui qui ne reviendra qu'une fois (dans le monde sensuel) ;
- Il a maîtrisé 4 et 5.
- Anāgāmī, celui qui ne reviendra plus (dans le monde sensoriel) ;
- Il a éliminé les cinq entraves inférieures.
- Arahant
- Il est complètement libéré des dix entraves.
Références
[modifier | modifier le code]- Nyanatiloka, Vocabulaire pali-français des termes bouddhiques, Adyar,
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Trois Poisons
- Dix souillures de la pratique de vipassana
- Sept puretés