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SIMON Claude BIBLIOWEB.ORG Biographie, bibliographie, résumé, fiche de lecture, commentaire composé, dissertation.
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    > BIOGRAPHIE
    SIMON Claude

    Claude Simon nait le 10 octobre 1913, à Tananarive, à Madagascar, où son père est capitaine d’infanterie de marine dans les troupes coloniales. Antoine Simon est né à Arbois en Franche-Comté, il est le fils d’un paysan-vigneron des Planches dans le Jura. Sa mère, Suzanne de Namiel, appartient à une vieille famille de la petite noblesse du Roussillon, qui descend du général d’Empire, ancien conventionnel et régicide, Lacombe-Saint-Michel.
    De retour en France à la déclaration de guerre, son père meurt le 27 août 1914, au début de la Première Guerre mondiale, dans la Meuse, près de Verdun.
    Sa mère l’élève dans la demeure familiale de Perpignan et dans la propriété de Salses, dans les Pyrénées-Orientales.
    En 1924, à onze ans, il perd sa mère, atteinte d’un cancer, placé sous le tutorat d’un cousin germain de sa mère, officier de cavalerie en retraite et est élevé par sa grand-mère à Perpignan.
    Il suit ses études à Paris, comme pensionnaire au collège Stanislas, jusqu’au baccalauréat, en mathématiques élémentaires. Il effectue deux séjours estivaux à Oxford et Cambridgev Il laisse tomber la préparation à l’Ecole Navale pour suivre les cours de peinture du cubiste André Lhote et montre un goût prononcé pour la photographie.
    A 21 ans, il touche son héritage, et fait le tour de l’Europe (Allemagne, Italie, Grèce).
    De 1934 à 1935, Simon effectue son service militaire au 31ème régiment de dragons de Lunéville.
    C’est un jeune homme de 23 ans, féru de peinture et de photographie, qui effectue le voyage de Barcelone en 1936 afin de s’engager aux côtés des Républicains en pleine guerre civile espagnole, jouant les passeurs d’armes.
    En 1937, il se remet à peindre, puis entreprend un voyage de trois mois à travers toute l’Europe : Berlin sous les nazis, Varsovie et son ghetto, l’Union soviétique du nord au sud, (il se trouve à Moscou lorsqu’est fusillé Toukhatchevski), Istanbul, la Grèce, l’Italie du Nord (Arezzo).
    Cavalier du 31e dragons le 27 août 1939, il entre en Belgique le 10 mai et parvenu au-delà de la Meuse, son régiment repasse celle-ci en catastrophe au soir du 12, ayant perdu en une journée le quart de son effectif. Dans les jours qui suivent, il bat en retraite, livrant le 15 un combat à retardement à Cottaprex, près de Graux. Au matin du 17, il tombe à Coussolre dans une embuscade tendue par les blindés ennemis. À partir de là, il n’existe plus en tant qu’unité constituée et son colonel, isolé, est abattu un peu plus tard sur la route d’Avesnes. Le 20 mai Claude Simon est transporté en wagon de marchandises dans un camp de prisonniers. Le 27 octobre 1940, il s’évade lors d’un transfert, du stalag IV B à Mühlberg am der Elbe, en Saxe et rejoint Salses, près de Perpignan, alors en zone libre, où il rejoint la résistance. Cette expérience hantera plusieurs de ses ouvrages, lesquels, du reste, se confondent tous avec sa vie. v Le Tricheur, est écrit en 1941, et paraît après la libération en 1946 aux éditions du Sagittaire.
    En 1944, il revient à Paris où il héberge jusqu’à la Libération un centre de renseignements de la Résistance, sous les ordres des colonels Vauban et Larry.
    A la Libération, il achète une propriété viticole, s’adonne à la peinture et la photographie.
    En 1951, il épouse Yvonne Ducing. Il tombe gravement malade en 1951, victime de la tuberculose, et ne se rétablit que deux ans plus tard après 5 mois d’alitement. Les premiers écrits de Claude Simon sont particulièrement marqués par l’influence de William Faulkner. Le Tricheur, rédigé en 1941 mais publié cinq ans plus tard, est suivi de La Corde raide en 1947, Gulliver en 1952 et Le Sacre du printemps en 1954 qui séduisent une poignée de critiques, dont Maurice Nadeau.
    En 1956, il rencontre Alain Robbe-Grillet.
    En 1957, avec Le Vent, tentative de restitution d’un rétable baroque (récit du retour d’un marin dans le Midi viticole pour réclamer son héritage), il rejoint les éditions de Minuit de Jérôme Lindon. Il y a là Alain Robbe-Grillet ("Jalousie"), Robert Pinget ("Graal Flibuste"), Nathalie Sarraute ("L’Ere du soupçon"), Claude Ollier ("La Mise en scène"), Samuel Beckett ("Fin de partie"). Cette troupe prestigieuse, dont les membres n’ont finalement guère de choses en commun, donnera naissance au "nouveau roman", l’un des courants littéraires les plus dynamiques et les plus contestés de la seconde moitié du XXe siècle.
    Dès lors, Claude Simon ne quitte plus la rue Bernard-Palissy. Un an plus tard, il publie L’Herbe, description minutieuse de la mort lente d’une vieille femme, un "irrésistible cheminement vers la mort", dont l’exergue est emprunté à Boris Pasternak : « Personne ne fait l’histoire, on ne la voit pas, pas plus qu’on ne voit l’herbe pousser. »
    L’écrivain, qui se dit obsédé par "la discontinuité, l’aspect fragmentaire des émotions qui ne sont jamais reliées les unes aux autres, et en même temps leur continuité", s’efforce de reconstituer les moments les plus douloureux de son existence qui coïncident avec l’histoire universelle des hommes, dans La Route des Flandres, vertigineuse mise en abyme en 1960 : « Les faits sont sans cesse contestés, remis en question par les différents personnages qui en formulent plusieurs versions, s’interrogent, se demandent s’ils ne se trompent pas, si les choses se sont bien passées telles qu’on les a racontées, ou telles qu’ils les imaginent, ou même encore telles qu’ils ont cru les voir. Tout bouge. Rien n’est sûr, rien n’est fixe. Le langage lui aussi est naturellement mouvant. On ne peut pas s’exprimer en 1960 avec la phrase de Stendhal, ce serait se promener en calèche. Tout bouge autour de nous ! ».
    Il signe le « Manifeste des 121 » en 1960, contre la guerre d’Algérie et il est inculpé pour injure envers l’armée française. Le philosophe Merleau-Ponty consacre l’un de ses derniers cours au Collège de France à La Route des Flandres.
    Le Palace publié en 1962, a également pour toile de fond la guerre d’Espagne
    Si Histoire en 1967, roman familial atomisé qui rebondit sur des cartes postales, dont le récit ne commence (un premier mot sans majuscule) ni ne s’achève, est auréolé du prix Médicis, Claude Simon souhaite rester à l’écart des médias. Histoire est la description d’une journée banale d’un jeune homme à qui rien de notable n’arrive. Claude Simon bâtit une longue rêverie poétique sur la mémoire.Son oeuvre est réputée ardue : aucune linéarité et des pages entières sans un signe de ponctuation. « C’est seulement en écrivant Histoire que j’ai commencé à avoir une cons cience plus nette des pouvoirs et de la dynamique interne de l’écriture et à me laisser guider plus par ce que l’écriture disait - ou « découvrait » - que par ce que je voulais lui faire dire - ou « recouvrir ». » Simon participe au colloque international de Vienne qui rassemble des écrivains des deux blocs sur le thème : "Littérature : tradition et révolution".
    En 1968, il devient membre du prix Médicis.
    En 1969, La Bataille de Pharsale, dont le titre est l’anagramme de "la bataille de la phrase" est considéré comme un chef-d’oeuvre de la description obstinée. Il met en lumière la désagrégation sournoise du roman. Son nom est alors murmuré pour le prix Nobel.
    Dans La Bataille de Pharsale en 1969, Les Corps conducteurs en 1971, Triptyque en 1973 ou Leçon de choses en 1976, l’anecdotique et l’individuel tenderont à s’effacer et les personnages glisseront vers l’anonymat.
    Il démissionne du prix Médicis en 1970, apporte son soutien à Eden, Eden, Eden de Pierre Guyotat, immédiatement victime de la censure, jusqu’en 1980.
    En 1971, il prend part au colloque de Cerisy-la-Salle sur le Nouveau roman en compagnie de Michel Butor, Claude Ollier, Robert Pinget, Jean Ricardou, Alain Robbe-Grillet et Nathalie Sarraute.
    En 1974, un colloque de Cerisy-la-Salle est consacré à son oeuvre.
    En 1978, il épouse Réa Karavas.
    En 1981, Les Géorgiques renouent avec l’histoire et la mémoire. Trois époques différentes s’y emboîtent : les guerres napoléoniennes, avec un général en chef de l’armée d’Italie (un ancêtre), la guerre d’Espagne, avec un journaliste qui s’appelle « O » comme Orwell et les années 70. Les Géorgiques ne contient aucun élément de fiction, a dit Claude Simon au Magazine littéraire en 1990 : « C’est que j’ai fini par comprendre (ou sentir) que "la réalité dépasse la fiction". »
    En 1983, il signe avec des artistes et écrivains une lettre pour exprimer leur préoccupation au sujet de la course aux armements.
    En 1984, il se rend en URSS à l’invitation de l’Union des écrivains.
    En 1985, 21 ans après le refus de Jean-Paul Sartre, le précédent Nobel français, l’Académie suédoise le lui décerne. Il est le douzième Français à l’avoir. L’Académie du prix Nobel a apprécié son sens du visuel, saluant sa description de la condition humaine « avec la veine créatrice d’un poète et d’un peintre associée à une conscience profonde du temps ». Ses romans les plus célèbres sont réédités.
    En 1986, il assiste avec quatorze autres personnalités occidentales (Arthur Miller, James Baldwin, Alvin Toffler, Ychar Kemal, Peter Ustinov...) au forum international de Frounzé, en Kirghizie soviétique.
    Le 22 janvier 1988, il assiste à la conférence des Prix Nobel, à Paris. Il publie L’Invitation qui est récit puisé dans des notes prises au cours d’un voyage d’un groupe de prix Nobel en Union soviétique, est un événement médiatique. On y lit un portrait du chef d’Etat en chef de gang, de Gorbatchev en gangster potentiel. L’Acacia en 1989, « roman de l’apprentissage » selon l’auteur , fait entrer en résonance les deux guerres mondiales.
    En mars 1992, il expose ses photos à la galerie Maeght.
    En 1996, avec 81 autres lauréats de prix Nobel, il lance un appel pour "mettre fin" à l’exploitation sexuelles des enfants : « Personne n’est obligé de se taire. A condition de dire les choses d’une manière tant soit peu sensible, harmonieuse ou spirituelle. Dans le cas contraire, mieux vaut évidemment garder le silence ». Dans Le Jardin des plantes, publié en 1997, Claude Simon revient à nouveau sur quelques-uns des événements de sa vie, ressassés jusqu’à l’obsession : la débâcle de 1940 et la guerre civile espagnole. Il juxtapose toute sorte de documents, et notamment le compte rendu d’un colloque où les collègues de Claude Simon le traitent plus ou moins de renégat.
    Sa dernière oeuvre, Le Tramway en 2001, revient sur ses souvenirs de jeunesse à Perpignan.
    Il est mort le 5 juillet à Paris, à l’âge de 91 ans et inhumé le 9 juillet 2005.

    Bibliographie

    * 1945 Le Tricheur, Éditions du Sagittaire.
    * 1947 La Corde raide, Éditions du Sagittaire.
    * 1952 Gulliver, Calmann-Lévy.
    * 1954 Le Sacre du Printemps, Calmann-Lévy.
    * 1957 Le Vent. Tentative de restitution d’une retable baroque, Éditions de Minuit.
    * 1958 L’Herbe, Éditions de Minuit.
    * 1960 La Route des Flandres, Éditions de Minuit.
    * 1962 Le Palace, Éditions de Minuit.v * 1966 Femmes (sur vingt-trois peintures de Joan Miró), Éditions Maeght.
    * 1967 Histoire, Éditions de Minuit.
    * 1969 La Bataille de Pharsale, Éditions de Minuit.
    * 1970 Orion aveugle, Skira.
    * 1971 Les Corps conducteurs, Éditions de Minuit.
    * 1973 Triptyque, Éditions de Minuit.
    * 1975 Leçon de choses, Éditions de Minuit.
    * 1981 Les Géorgiques, Éditions de Minuit.
    * 1984 La Chevelure de Bérénice, Éditions de Minuit.
    * 1986 Discours de Stockholm, Éditions de Minuit.
    * 1987 L’Invitation, Éditions de Minuit.
    * 1988 Album d’un amateur, Rommerskirchen.
    * 1989 L’Acacia, Éditions de Minuit.
    * 1992 Photographies, 1937-1970, Éditions Maeght.
    * 1994 Correspondance avec Jean Dubuffet, 1970-1984, L’Échoppe.
    * 1997 Le Jardin des Plantes, Éditions de Minuit.
    * 2001 Le Tramway, Éditions de Minuit.

    Claude Simon, à la FNAC.
    Claude Simon, chez Alapage.
    Claude Simon, chez 2xmoinscher.
    Claude Simon, chez Priceminister.



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