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Kaibō (outil)

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Exemples de Kaibōs dans le musée de la Brasserie Toshun (ja) à Nagasaki.

Le Kaibō (かいぼう, Kaibō?) ou Kai (かい, Kai?), est un outil utilisé dans la fabrication du saké. De la forme d'un long bâton, il sert à séparer les particules solides du liquides dans les tonneaux de fermentation.

Utilisation

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L'outil sert principalement à brasser les mélanges de saké dans les tonneaux[1]. Le bout des bâtons offrent une bonne résistance, qui permet de disperser la bouillie.

Il est aussi utilisé dans le brassage de la sauce de soja[2].

Le Kaibō est utilisé dans la fermentation du saké pendant les ères Meiji, Taishō et Shōwa, avant d'être graduellement abandonnés pour des outils plus modernes. Le , plus de 6 120 objets relatifs à la fabrication du saké, dont des Kaibōs, sont enregistrés au patrimoine culturel de la ville de Kyoto pour être préservés[3].

D'une longueur de 2 à 5 mètres, les Kaibōs sont traditionnellement faits de bois ou de bambou, mais récemment, ils sont fabriqués à partir de résine d'epoxy, de plastique renforcé ou d'aluminium[4],[5]. Certains sont cependant faits de tuyaux d'aluminium, par lesquels de l'air peut être soufflé pour mieux disperser les résidus[5].

Les plus récents Kaibōs peuvent avoir des manches en titane ou en acier inoxydable, et leurs têtes peuvent être retirées pour être lavées. Ceux-ci sont faciles d'entretien, attirent moins la moisissure et n'endommagent pas le tonneau[4].

  • Kabura-gai (かぶらかい), littéralement rame-navet. Il comporte un bloc rectangulaire attachée au bâton et sert principalement à séparer le Shubo (さけはは, activateur de la culture de la levure) du Moromi (もろみ, mélange de Shubo, de bactérie du Koji, de riz et d'eau)[5]. Le brassage doit être régulier, pour garder le Moromi « en activité »[6].
  • Tama-gai (たまかい), littéralement rame-boule. Il a la même utilité que le Kabura-gai, mais a un bout arrondi[4].
  • Bō-gai (ぼうかい), littéralement rame-bâton. Aussi appelé hera-gai (へらかい), il est de la forme d'une rame, avec une palette aplatie. Il sert à pouvoir brasser le Kimoto (なま酛系しゅはは, un autre type d'activateur de levure) jusqu'au fond et dans les coins du tonneau[5].
  • Oni-gai (おにかい), littéralement rame-démon. Il a un bout plus épais, comme les matraques qu'utilisent les démons de la mythologie japonaise. Sert à brasser des mélanges plus épais et pour briser les agglutinements de riz[5].

Références

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  1. (ja) « かいぼう », sur Kotobank,‎ (consulté le ).
  2. (ja) « かいぼう(かいぼう) », sur 職人しょくにん醤油じょうゆ,‎ date inconnue (consulté le ).
  3. (en) « Tools Actually Used by Brewers that Tell of Sake-Making Techniques », sur Gekkeikan, date inconnue (consulté le ).
  4. a b et c (ja) Masahiro Tobe, « 日本酒にほんしゅつくひとっている、あのながぼうってなに? - 「かいれ」の基本きほんまな », sur Sake Street,‎ (consulté le ).
  5. a b c d et e (en) « Kai・Kaibō », sur Society for Nada Sake Research,‎ (consulté le ).
  6. (en) Greg O'Keefe, « Sake Brewery Review – Clear Innovation at Tochigi’s Nishibori Shuzo », sur Sake Geek, (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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